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Rencontre entre le Premier ministre et les Syndicats du secteur de la santé : Le SDT/3S déçu

Les Syndicats du Secteur de la Santé ont rencontré, hier mardi, le Premier ministre, Mohammad Bunn Abdallah Dionne. Ces derniers ont, ainsi, étalé leurs revendications au Chef du Gouvernement, notamment, ceux relatifs au paiement des heures supplémentaires et au décret 77-786 portant certificat particulier des travailleurs de la santé et du secteur social et la création de nouveau corps d’accueils pour certaines catégories professionnelles. Mais ils se disent déçus, quant à l’issue de cette rencontre.

«Nous sommes même déçus. Ce ne sont que des répétitions que le Premier ministre nous a servies», a regretté le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt/3s), Cheikh Seck. En dehors de ça, les syndicalistes ont posé le problème relatif au régime indemnitaire. Sur ce registre, Cheikh Seck soutient que le Premier ministre n’a, absolument, rien apporté sur la table. «Nous avons vu que, dans d’autres secteurs, on est en train de demander l’augmentation de l’indemnité de logement, alors que, nous, jusqu’à présent, nous ne l’avons même pas», relève-t-il.

En un mot comme en mille, selon lui, le Gouvernement n’a donné qu’une seule catégorie de professionnelle, c’est-à-dire, dit-il, à un seul corps qu’ils ont remis le montant, l’autre jour, à savoir le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). Aussi, le problème, qui tient à cœur les travailleurs et sur lequel ils attirent l’attention du Gouvernement, demeure la lancinante question des victimes de Namora.  C’est des centaines de familles qu’on a arnaquées et que le gars, qui se trouve en prison, n’a, jusque-là, pas encore été jugé. Alors que le Gouvernement avait, dit-il, pour régler ce problème, il va trouver des logements sociaux. Pour autant, ces travailleurs de la Santé et du secteur social ne comptent reculer d’un iota, pour la satisfaction de leurs différentes revendications. Et vont user de tous les moyens nécessaires, qui sont à leur disposition, à savoir la rétention d’informations, le boycott, la grève, pour parvenir à leur fin.

«S’il pense qu’une seule catégorie peut faire tout ce travail, ils se trompent. Notre Organisation syndicale est déterminée et nous avons des moyens de lutte, qui, en dehors des grèves, peuvent toucher les points que nous avons, à savoir recourir à la rétention d’informations, au boycott ou encore à la grève. Nous savons que l’écrasante majorité de l’argent, qui est financé dans le secteur de la santé, est versée par les bailleurs de fonds et ces derniers ont besoin qu’on leur donne les Rapports, chaque trois mois. Sinon, ils ne vont pas décaisser. Nous sommes en mesure de bloquer ces Rapports et l’argent que ces gens vont avoir. Nous pouvons aller en grève et bloquer le fonctionnement des structures.Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout.

Nous avons les moyens de bloquer le système, mais nous ne voulons pas mettre les populations en péril (…) Que demain, les populations ne nous disent pas que ces gens-là n’ont pas voulu soigner nos malades, faire les soins ou encore, vacciner et mener les activités en rapport avec leurs soucis sanitaires», avertissent-ils.

Pour mener à bien leur combat, ces derniers se sont constitués en un seul et unique Cadre. Lequel regroupe le Sdt3s, le Syntras que dirige Souleymane Joseph Mané, la Cnts/Santé dirigée par Saliou Guèye. Mais aussi, SAT-Santé dirigé par Arona Diop. Ils vont, aussi, dans les prochains jours, faire face à la presse, pour dérouler leur plan d’actions qui, à coup sûr, selon Cheikh Seck, sera accentué par des Assemblée générales et des rétentions d’informations.

 Ousmane Thiane, Stagiaire (Actusen.com)

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