Jusqu’où iront les relations entre la Présidente du Groupe parlementaire des «Libéraux et Démocrates» et certains de ses camarades du Parti démocratique sénégalais? Question à mille balles, et pour cause.
Le fossé, qui s’est creusé, depuis longtemps, entre Aïda Mbodj et certains de ses camarades du Parti démocratique et exacerbé par la récente exclusion de cette dernière à la tournée nationale de la Direction du Pds, a connu un développement de taille.
A l’origine du coup de froid qui est venu s’ajouter dans les relations plus que tendues entre les deux camps : l’audience que le milliardaire, Harouna Dia, et proche du Président Macky Sall, a accordée à Aïda Mbodj. Et dont Libération a parlé, dans son édition de la semaine écoulée.
Depuis cette révélation de la Rédaction de Cheikh Mbacké Guissé, l’ancienne Présidente du Conseil départemental de Bambey est attaquée, de toutes parts, dans les réseaux sociaux. Ses contempteurs, la soupçonnant de se rapprocher davantage des prairies marron-beige, cherchent non seulement à légitimer les raisons de sa mise à l’écart par rapport au centre des prises de décisions de la formation de Me Abdoulaye Wade, ancien Président de la République.
Mais aussi, à essayer de jeter le discrédit sur la dame, dont la posture en direction des Législatives du 30 juillet prochain, reste encore entourée d’un grand voile.
Seulement, quelque part, est-ce une façon pour les détracteurs de Aïda Mbodj d’accuser son « chien » de rage, aux fins de pouvoir ensuite l’abattre, sans état d’âme? Questionnement légitime, pour plusieurs raisons.
Aïda Mbodj et Harouna Dia se sont rencontrés en Mars, à la veille de l’anniversaire du Mouvement politique de la libérale
Soucieux de mieux imprégner ses internautes quant aux raisons de certains libéraux de mettre la dernière pelletée sur le cercueil de l’ancienne mairesse de Bambey, Actusen.com a mené sa petite enquête. A cet effet, votre Site confirme les écrits de Libération, quant à la rencontre entre l’homme d’affaires, Harouna Dia, et la députée Aïda Mbodj.
Mieux, Actusen.com peut écrire, sans courir le risque d’être démenti, que l’audience que le milliardaire marron-beige a accordée à la responsable libérale, remonte au mois de Mars 2017. Aïda Mbodj était allée, entre autres, échanger, dit-on, avec Harouna Dia sur l’anniversaire de son Mouvement politique «Alliance nationale pour la démocratie».
La parlementaire et le milliardaire de Macky Sall se sont connus en 2009 ; retour sur une vieille histoire de 3 millions F Cfa
La rencontre dont le très «sourcé» Libération a parlé, en fin de semaine dernière, n’était pas la première entrevue entre Harouna Dia et Aïda Mbodj et sûrement pas la dernière. Car contrairement à ce que beaucoup pensent, la patronne du Groupe parlementaire des «Libéraux et Démocrates» et Harouna Dia entretiennent de vieilles relations. Lesquelles datent de 2009.
D’ailleurs, lors du téléthon organisé par Malick Gackou pour croiser le fer contre les inondations survenues, à l’époque, dans la banlieue, Aïda Mbodj s’était fendue d’éloges mielleux à l’endroit de Harouna Dia, inconnu, à ce moment-là, du grand public. Parce que Macky Sall, son ami, faisait ses premières gammes dans l’opposition, après l’éphémère parenthèse Aj/Pads.
Toujours au sujet de cette initiative de téléthon, Actusen.com a appris de sources généralement bien informées que Harouna Dia avait, en 2009, remis 3 millions F Cfa à la responsable du Parti démocratique sénégalais. Une manière pour lui de soutenir Aïda Mbodj dans cette initiative. Depuis lors, les deux acteurs politiques, bien que situés de différents bords, s’apprécient et entretiennent des relations cordiales.
Des relations d’autant plus cordiales qu’elles ont même fini de faire tâche d’huile dans les rapports entre la Présidente de l’Alliance nationale pour la démocratie et le frangin du milliardaire, en l’occurrence Daouda Dia, Questeur à l’Assemblée nationale. Qui ne l’appelle que «ma sœur».
Sous quelle bannière Aïda Mbodj assistera-t-elle au soleil électoral du 30 juillet prochain ?
Aïda Mbodj va-t-elle aller aux prochaines Législatives sous sa propre bannière (c’est-à-dire avec son Mouvement politique) ? Ou avec la Coalition «Mankoo Taxawu Senegaal» ? Ou bien encore avec la Coalition «Benno Bokk Yakaar» ? Selon des sources dignes de foi, seule la responsable libérale connaît le scénario. Mais celle-ci peut épouser tous les contours sauf une perspective d’aller avec la Mouvance présidentielle aux élections du 30 juillet prochain, confie-t-on à Actusen.com.
Les tractations entre Aïda Mbodj et «Mankoo Taxawu Senegaal» ; là où ça coince et grince
Votre Site est, par ailleurs, au courant que d’intenses tractations sont en cours entre «Mankoo Taxawu Seneegal» et Aïda Mbodj. Mieux, plusieurs leaders de cette Coalition de l’opposition ont déjà pris langue avec la femme libérale. Mais le seul trou noir résiderait dans les rapports ô combien heurtés entre l’ex-édile de Bambey et ses camarades libéraux.
D’ailleurs, ils n’ont toujours pas soldé leur contentieux autour de l’exclusion dont a été l’objet Aïda Mbodj, lors de la tournée nationale du Pds. Laquelle est assez révélatrice que la dame n’est plus sur les tablettes de Me Abdoulaye Wade, son fils Karim Wade et leurs hommes de main.
Retour sur l’exclusion dont Aïda Mbodj a été l’objet lors de l’accouchement du Front du NON, à la veille du référendum
Pis, quand à la veille du référendum du 20 Mars 2016, la parlementaire avait voulu intégrer le Front du NON, par le biais de son Mouvement politique, la porte lui avait été fermée. Au motif que, lors d’une réunion organisée au Lagon, Mamadou Diop Decroix avait arraché le micro, à l’époque, pour dire que les Mouvements politiques dont les leaders font partie des Partis politiques, ne sauraient être membres du Front.
«Ce jour-là, Aïda Mbodj, qui avait fini d’apposer sa signature sur la liste des présents, avait décidé de quitter à jamais le Front. Même si certains leaders ont, par la suite, tout mis en œuvre pour la convaincre de faire partie du Front du NON. Car non seulement, cela n’a jamais été une directive des leaders de Partis membres du défunt Front.
Mais aussi, de l’avis de beaucoup de membres de celui-ci, Aïda Mbodj devait servir de locomotive pour davantage faire rallier les femmes à la cause de cette initiative. Malheureusement, secouée dans son ego par Decroix, elle avait fini par rompre, définitivement, le cordon ombilical la liant aux initiateurs du Front du Non d’alors», souffle-t-on à Actusen.com.
Selon une autre source, si la responsable Pds de Bambey garde toujours au travers de sa gorge cette exclusion, c’est parce qu’au même moment, le Parti démocratique sénégalais était dans ce même Front avec trois plénipotentiaires originaires d’un même département, dit-on.
Actusen.com