La sortie du livre-vision de Ousmane Sonko, avec le succès qui s’en est suivi, ont provoqué une onde de choc dans la galaxie Macky et ses affidés.
Après les accusations fallacieuses, les fausses révélations de scandales imaginaires, la nouvelle trouvaille du régime est de donner la parole de supposés experts pour démonter les arguments techniques de Sonko.
La dernière attaque est celle de Moustapha Sow, présumé banquier en son état, sous la forme d’une contribution parue dans la presse en ligne intitulée : Dénigrer son pays de cette manière avec autant de légèreté n’est pas patriotique…le Sénégal de 2018 mérite plus que ça ! »
Le sieur Sow y dépeint la sortie Sonko sur la chaine TV5, en remettant en cause le patriotisme du leader de PASTEF, nous allons répondre à certaines des illustrations.
Primo Le sieur Sow n’as pas produit une réflexion profonde, mais à juste recopier quelques éléments de la présentation ‘pays Sénégal’ sur la page de la banque mondiale consultable sous le lien https://www.banquemondiale.org/fr/country/senegal/overview
Notre banquier se garde bien de parler de l’alerte de la BM sur le risque de surendettement : ‘Quant au service de la dette, il est passé de 24 à 30 % des recettes publiques entre 2014 et 2017. Pour autant, le risque de surendettement reste faible selon la dernière analyse de soutenabilité de la dette du FMI et de la Banque mondiale — cette évaluation pourrait toutefois être revue en cas d’aggravation des indicateurs concernés.’
Secundo dans sa diatribe, Monsieur Sow déclare ‘L’argument de la tertiarisation de notre économie était valide avant 2012 quand les services représentaient la part la plus importante de notre économie.’. De quel Sénégal parle-t-il ? En 2016, le secteur tertiaire contribuait à 60% du PIB et 22% de la population active. De plus, PSE diagnostiquait une tertiarisation précoce de notre économie mais bizarrement 60.5% du financement du PAP 2014-2018 va au secteur tertiaire artificiellement décomposé en tertiaire et quaternaire. Donc à fin 2018, notre économie demeurera fortement tertiarisée.
Notre banquier nous annonce en outre que la pauvreté a diminué au Sénégal, en se basant sur le classement des pays par Human Development Index, Country Economyet il affirme que le Sénégal est 162e pays sur 238. Ce classement de l’indice de développement humain ne prend en compte que 189 pays et le Sénégal n’est classé que 164e, soit dans les 25 pays les plus pauvre du monde. Dites-nous Mr Sow depuis quand le nombre de pays dans le monde est passé de 195 à 238 ?
Notre banquier nous sort enfin un niveau d’endettement à 49.7% du PIB. Quel est la source de ce chiffre ? L’honnêteté intellectuelle aurait dû guider notre banquier à nous dire que dans son document de référence de la banque mondiale indique un taux d’endettement de 60.8% en 2017.
Le comble de l’inculture économique de notre banquier se trouve dans son affirmation sans preuve que : ‘Jamais le secteur industriel n’a connu une telle performance avec l’implication des Sénégalais’, en citant que des entreprises du sous-secteur de l’agro-alimentaire. Je conseillerai humblement à Mr Sow la lecture du livre ‘l’économie du Sénégal, les 5 défis d’une croissance atone’, pour comprendre que depuis l’accession à l’indépendance, concernant les documents de référence dans le secteur industriel le PSE est certainement le document le plus faible. Et que les années sont l’âge d’or de l’industrialisation de ce pays avec un tissu industriel, densifié, structuré et cohérent.
Tertio, rien n’est surprenant de la part du sieur Sow qui se présentant comme expert financier dans le journal de 20h du 21 Novembre 2018, dans un français hasardeux avec des liaisons malheureuses, nous disait que dans ce pays tous les indicateurs sont au vert. De quel Sénégal de 2018 parlez-vous Monsieur Sow ?
Le Sénégal de 2018 est celui d’une université à la dérive : année invalide, mort de Fallou Séne, fermeture de restaurants universitaires, un secteur de la santé malade avec des grèves cycliques, un chômage de masse endémique 15.4%, une gestion budgétaire calamiteuse entrainant une tension de trésorerie, la fermeture en masse de PME …
Les attaques ab hominem, les diabolisations ne pourront pas stopper la progression fulgurante de la candidature de Ousmane Sonko qui charrie l’espoir des sénégalais au-delà de son parti.
Le Sénégal de 2018 est celui du désir de changement véritable, d’alternative populaire, un désir de Sonko Président.
BARA DIOUF
SECRETAIRE NATIONAL DES JEUNES DU MRDS
MEMBRE DU BUREAU POLITIQUE DU MRDS