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(Reportage !) Témoignages surréalistes autour de Mame Coumba Bang, un génie-protecteur, capable du meilleur comme du pire

Etre fervent musulman n’empêche en rien certains Sénégalais de croire aux mythes et totems. Comme c’est le cas à Rufisque, Dakar et Kaolack, Saint-Louis a, elle aussi, la certitude, clé en main, qu’un génie-protecteur veille sur elle. Il s’agit de Mame Coumba Bang, la fille des eaux.

Actusen.com a, dans le cadre de ses reportages sociétaux, ainsi, dépêché une Envoyée spéciale dans celle Ville du nord du Sénégal, pour aider ses internautes à cerner les multiples facettes d’un génie-protecteur.

De Guet Ndar au Sud de Saint-Louis, en passant par le Centre-ville et le Nord, la population se prosterne sous les pieds de Mame Coumba Bang, qui veille sur elle, 24h/24.

Mais attention, la fille des eaux ne fait pas que veiller à la tranquillité des habitants de l’ancienne capitale de Dakar. Ce génie-protecteur est aussi capable de se fâcher toute rouge, comme quand on ne consent pas les sacrifices auxquels elle a droit.

 Au détour de ce reportage, Actusen.com vous plonge dans les rares fois où Mame Coumba Bang s’est littéralement fâchée contre des femmes qui lui ont manqué respect, contre la construction d’une partie du Pont et contre la pirogue qui avait heurté ses petits-fils.

Bienvenue à bord de la pirogue qui nous a conduits auprès de Mame Coumba Bang, chez qui les génies-protecteurs «Mame Coumba Lamb de Rufisque, Mame Ndiaré de Yoff et Mbossé de Kaolack viennent toutes se tresser », a-t-on confié à Actusen.com. Reportage…

Un tour de voiture à 250 km, à la sortie de Dakar. Nous sommes à Saint-Louis, communément appelée Ville de Mame Coumba Bang.

L’air est moins chaud que dans la capitale sénégalaise. Le décor n’est pas le même, la circulation moins dense, l’ambiance également.

En cette matinée du 6 août 2016, chacun vaque à ses occupations, en attendant de se retrouver autour d’un bon plat de «Thiébou dieun Penda Mbaye» (nom donné au succulent riz aux poissons de la Cité).

Ici, même si on ne connait pas, par choeur, l’histoire de Mame Coumba Bang, il n’en demeure pas moins que l’on sait que c’est le génie de la ville, mo mom deuk bi (c’est à lui qu’appartient la ville) », lance à Actusen.com, avec un large sourire, le vieux Ba, rencontré en premier au quartier Sud de la ville, non loin du Pont qui longe le fleuve.

Nous poursuivons notre chemin et tombons nez à nez sur l’Imam du quartier, qui ne connaît pas l’histoire du génie de la ville, mais nous indique la demeure d’une vieille dame, du nom de Mame Fatou Guèye.

«Sa tante a, une fois, vu Mame Coumba Bang, au milieu du fleuve, elle pourra vous en dire plus», se contente-t-il, avant de poursuivre son chemin, de dire à l’Envoyée spéciale de Actusen.com dépêchée dans la Ville.

Devant la maison de la dame indiquée, c’est le bruit des enfants qui nous accueille. On nous pointe du doigt l’emplacement de Mame Fatou Guèye. Après les salamalecs d’usage, le débat est lancé.

Habillée d’un grand boubou léger, comme pour marquer la forte canicule, elle accepte de fouiller, dans ses souvenirs, pour nous renseigner sur l’histoire du génie protecteur de la Cité.

mame fatou guèyeMame Fatou Guèye : « pour se protéger, une femme enceinte doit se rendre au fleuve et demander la bénédiction du génie, en faisant… »

«Quand on était petite, on nous disait que c’est Mame Coumba Bang, qui était dans les eaux, qu’elle protégeait la ville et ses habitants». Mais, prévient Mame Fatou Guèye, «il faut faire des sacrifices et surtout éviter certains comportements ».

Car, selon elle, « il y a quelques années, il y avait une famille qui amenait, à Saint Louis, une jeune mariée. A bord de leur voiture, les femmes se sont mises à chanter et n’ont pas pensé s’arrêter, une fois arrivées au niveau du Pont ».

Le lendemain, elles se sont toutes retrouvées malades, tout simplement parce que le génie était mécontent», confie-t-elle, faisant des gestes, avec son foulard. Ainsi, pour la vieille Mame Fatou Guèye, il ne faut, en aucun cas, minimiser les sacrifices à faire, pour avoir la protection de Mame Coumba Bang, qui a fini d’être un vrai mythe au sein de l’ancienne capitale du Sénégal.

Selon elle, «quand quelqu’un vous protège, vous devez, en retour, l’en remercier ; c’est la raison pour laquelle, nous faisons, chaque année, des sacrifices en l’honneur du génie ». A l’en croire, « lorsqu’un enfant naît, par exemple, dans une famille, on prépare de la bouille de mil et on la répartit en trois parts ».

Les deux parts sont, dit Mame Fatou Guèye, versées au fleuve, des deux côtés et la troisième part était offerte à des enfants à la maison», explique la vieille dame, joignant le geste à la parole pour s’assurer qu’on l’a comprise.

De même, ajoute-t-elle, «quand une femme tombait enceinte, elle devait se rendre au fleuve, se procurer du sable, en répétant un geste trois fois, ensuite mettre le sable sous son pagne et ne l’enlever qu’après l’accouchement. C’est une manière d’avoir la protection et la bénédiction de Mame Coumba Bang».

coqs (1)Les fois où Mame Coumba Bang s’est littéralement fâchée contre ces femmes, la construction d’une partie du Pont et la pirogue qui avait heurté ses petits-fils

Pour notre interlocutrice, «outre les femmes qui accompagnaient une nouvelle mariée, qui chantaient et qui n’avaient pas pris le soin de s’arrêter pour la saluer, Mame Coumba Bang s’est, une fois, fâchée parce qu’une pirogue, dit-on, avait heurté un de ses petits-fils.

Tout comme Mame Fatou Guèye se rappelle la fois où Mame Coumba Bang s’était fâchée, elle se souvient comment il a été difficile de réfectionner le pont, «il a y une partie du pont qui était difficile à terminer, durant sa construction. Il a fallu procéder des sacrifices, c’est elle le génie de la ville et c’est tout à fait normal».

Pour ces cas-ci, j’ai entendu dire que Mame Coumba Bang s’était fâchée. Sinon,  nous n’avons jamais eu de problèmes avec elle. Le génie protecteur nous protège comme elle peut et ; nous en retour, nous faisons pour elle, ce qu’il faut, c’est à dire des offrandes».

daouda guisséDaouda Guissé, comédien, scénariste, « la vraie histoire du mythe Mame Coumba Bang…

Une fois notre entretien avec la vieille dame finie, nous nous sommes rendus à la Radio municipale de la Ville, à la rencontre de Daouda Guissé, comédien scénariste, qui est sur les derniers préparatifs pour son film, «Mame Coumba bang ou la fille des eaux». Il décide de nous raconter volontiers l’histoire de Mame Coumba Bang.

Cette histoire est liée, dit Daouda Guissé, « à la civilisation du Fouta. Dans un village (Wending), vivait un grand pêcheur, du nom de Hamed qui avait des pouvoirs mystiques. Un jour, il fut obligé de quitter la ville pour échapper à un lynchage de la population qui lui en voulait à mort ».

« Ce pêcheur a, ainsi, atterri à Saint Louis, une ville qui, à l’époque, recevait beaucoup de monde, c’est ainsi qu’il a fait la connaissance d’une fille d’origine mauritanienne avec qui il s’est marié. Le couple a donné naissance à une fille que le pêcheur a surnommée Coumba», confie le scénariste.

Qui poursuit son récit en ces termes : «grâce à ses connaissances mystiques, le pêcheur avait interdit à son épouse d’amener avec elle sa fille, si elle devait se rendre au fleuve. Hélas, un jour, la dame oubliant l’interdiction que lui a faite son époux, amena sa fille au fleuve et celle-ci disparut dans les eaux, alors qu’elle lavait le linge. Malgré les nombreuses recherches pour retrouver sa fille, Hamed n’y parviendra jamais».

Mame Coumba Bang était une fille que sa mère avait amenée au fleuve et qui y a disparu, à jamais

Le scénariste confie qu’après la disparation de sa fille, «la femme de Hamed se rendait, chaque matin, au fleuve, dans l’espoir de revoir celle-ci, qu’elle entrevoyait assise, au milieu du fleuve, sur un banc».

Au fil des années, poursuit notre interlocuteur, « les Saint-Louisiens en ont fait un mythe ; d’où l’appellation de Mame Coumba Bang : Mame parce que l’histoire date de longtemps, Coumba comme l’avait baptisée son père et le banc pour décrire comment elle s’asseyait au milieu du fleuve ».

D’ailleurs soutient Daouda Guissé, « toutes les personnes qui ont eu à le voir ont presque raconté la même histoire : elle s’asseyait sur un banc c’est pourquoi on le surnomme Mame Coumba Bang ».

…au moment de réfectionner le pont, il a fallu tuer un bœuf pour que Mame Coumba Bang acceptasse que les travaux continuent »

L’homme, qui a longtemps fait des recherches sur Mame Coumba Bang, entre Saint louis et le Fouta et qui prévoit de diffuser un film la concernant, estime que si une frange de la population de Saint-Louis seulement connait l’histoire du génie protecteur de la ville, c’est parce que la quasi-totalité des véritables fils de la région n’habitent plus sur place.

« L’histoire n’a été ni racontée ni transmise, de génération en génération, parce que les Saint-Louisiens authentiques ne sont plus dans les Villes ; du coup, 90% des jeunes ne connaissent pas son histoire », justifie le comédien.

Qui, comme ses compatriotes, croit aux sacrifices à faire pour avoir la bénédiction de Mame Coumba Bang. « Au moment de réfectionner le Pont, il a fallu tuer un bœuf, en guise de sacrifice, pour que le génie-protecteur acceptasse que les travaux continuent. C’est, d’ailleurs, Golbert Diagne, qui en avait fait la proposition et avait procédé à ce sacrifice», se rappelle-t-il. La même version que va nous confier son collègue qui travaille également à la Radio.

makhou mbengueMakhou Mbengue, Président des communicateurs traditionnels de Saint Louis : « dans les années 1939, un Européen a aussi raconté avoir rencontré, en pleine nuit, le génie-protecteur de la ville »

Makhou Mbengue, Président des communicateurs traditionnels de Saint Louis, explique : «c’est vrai, il a fallu sacrifier ce bœuf pour que le génie donnât sa bénédiction à la fin des travaux. Cela prouve que c’est Mame Coumba Bang, le propriétaire de cette Ville et il faut se plier à ses volontés», dit-il, tout fier.

Le communicateur se souvient, également, que d’après l’histoire, « dans les années 1939, un Européen a aussi raconté avoir rencontré, en pleine nuit, le génie-protecteur de la ville ».

Ce qui lui fait dire que «toutes les villes ont leur histoire ; c’est le cas ici à Saint Louis, nous croyons en lui et rendons grâce à Dieu, car il suffit de dire la région de Mame Coumba Bang, pour que l’on vous réponde, automatiquement, qu’il s’agit de la région de Saint-Louis».

NOYADESeydou, le descendant de Mame Coumba Bang, sa bague et sa prouesse que les sapeurs pompiers n’ont jamais réussies

Allant plus loin, Makhou Mbengue, patron des communicateurs traditionnels de Saint-Louis, de nous raconter l’histoire d’un des descendants de Mame Coumba Bang, qui, de son vivant, était le seul à faire sortir un noyé du fleuve. Et ce, grâce à ses pouvoirs.

Seydou, c’est son nom, était, d’après les dires du Président des communicateurs traditionnels de la ville de Saint Louis, celui qui, sans un matériel de sauvetage, pouvait plonger au bout de quelques minutes ressortir le corps d’un noyé, chose que les sapeurs pompiers ne pouvaient pas.

«On faisait, chaque fois, appel à Seydou, en cas de noyade. Une fois qu’il venait, il se mettait une liquide sur le corps, lançait sa bague au fond du fleuve, avant de plonger. Il ne ressortait jamais, sans le corps du noyé», narre à Actusen.com Makhou Mbengue.

 Mame Coumba Lamb de Rufisque, Mame Ndiaré à Yoff et Mbossé de Kaolack viennent toutes se tresser chez Mame Coumba Bang

Makhou Mbengue s’est, au cours de nos échanges, fendu d’une révélation de taille : «Mame Coumba Lamb de Rufisque, Mame Ndiaré à Yoff et Mbossé de Kaolack, tous ces génies-protecteurs, viennent toutes se tresser chez Mame Coumba Bang».

Derrière la Mairie située au Nord de l’ancienne capitale du Sénégal, nous tombons sur un groupe de personnes du troisième âge qui se rencontrent autour de la «Place des politiciens», surnom donné à cet endroit. Mais lorsqu’une question sur l’histoire de Mame Coumba Bange leur est posée, la plupart préfèrent passer la main plutôt que de disserter sur le sujet.

Seul Assane Fall, Directeur de l’hôtel Mame Coumba Bang, sis à l’entrée de la ville, déroge, lui, à la règle. «C’est le génie de la ville et nous croyons en lui. C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle nous lui avons donné le nom de l’hôtel», dit-il, sans autre précisions.

lakhPa Ida, tailleur : «ma grand-mère m’a raconté que Mame Coumba se rend parfois au marché pour faire ses achats, avant de retourner au fond du fleuve»

Pa Ida est un jeune tailleur, qui s’impatiente que le groupe de vieillards quitte la «Place des politiciens» pour nous dire le fond de sa pensée.

«Il nous est toujours interdit de nous exprimer devant des personnes plus âgées que nous. Ce n’est pas respectueux », glisse-t-il, juste après le départ de celles-ci. Et, confie-t-il, « d’après les informations que j’ai reçues de mes grands parents, le génie protecteur est bien une réalité ici à Saint-Louis ».

La preuve, « ma grand-mère m’a raconté que Mame Coumba se rend, parfois, au marché, pour faire ses achats, avant de retourner au fond du fleuve», dit Pa Ida, continuant de faire des manœuvres avec sa machine.

A Saint-Louis, c’est seulement une frange de la population qui peut nous renseigner sur l’histoire du génie-protecteur de la Ville. D’autres ne connaissent pas Mame Coumba Bang ou ne croient pas en elle. C’est ainsi qu’à Guet Ndar, nous faisons la connaissance de  Cheikh Said Sadibou, 53 ans, guide touristique, qui, contrairement à tous ceux qui l’ont précédé, ne croit pas à ce mythe.

«Non, je n’y crois pas, je ne peux pas croire en Dieu et en quelqu’un d’autre, j’ai appris la théologie musulmane, de telle sorte que je ne puisse pas croire en certaines choses. Ceux qui donnent du crédit à ces genres de mythes ne sont, pour la plupart du temps, pas saints d’esprit.

Une personne naît toujours une lumière qui signifie la foi qu’on doit toujours fortifier, mais cette lumière peut être éteinte par son entourage», soutient Cheikh Said Sadibou.

Ce dernier reconnaît, malgré tout, que la population fait des offrandes à Mame Coumba Bang. «Il peut s’agir de lait, de moutons ou bien même de coqs…». Puis, dans la foulée, notre interlocuteur coupe court à sa phrase et nous montre du doigt un jeune homme, qui procède à un sacrifie.

Mais, à peine s’approche-t-on de ce dernier, que l’homme nous signifie son refus de s’expliquer sur ses motivations à consentir ce sacrifice. «Je vous l’avais dit, et c’est tout le temps comme ça, les gens font des sacrifices et c’est à se demander s’ils croient en Dieu», conclut le guide touristique.

Un point de vue que ne partage pas un vieux pêcheur accroché par Actusen.com et qui préfère garder l’anonymat.

«Evitez de poser ce genre de questions aux gens, ici c’est chez Mame Coumba quoique les gens puissent dire, cela n’enlève en rien notre croyance en Dieu, vous savez mieux que moi que la ville de Saint-Louis est très attachée à l’Islam. Ce n’est pas aujourd’hui que nous allons arrêter de faire des sacrifices pour Mame Coumba Bang», dit-il.

fatou niang sigaL’écrivain Fatou Niang Siga, mère de l’ex-ministre Maïmouna Sourang Ndir : «je vais vous raconter la même histoire que m’avait confiée ma tante, Ndèye Fatma Samb »

Après Guet Ndar, nous nous rendons du côté de la Corniche, à la rencontre de l’écrivain Fatou Niang Siga, par ailleurs maman de l’ancienne ministre Maimouna Sourang Ndir. La vieille dame, qui déclare ne pas avoir donné d’interview, depuis longtemps, à cause de son âge avancé, et son état de santé fragile, nous confie sa volonté de sortir un livre sur Mame Coumba Bang.

«Je vais vous raconter la même histoire que m’avait confiée ma tante, Ndèye Fatma Samb, qui travaillait chez les colons. Un jour, après avoir fini son travail, elle a vu une silhouette assise au milieu du fleuve. Quand elle en a parlée à ses parents, on lui a fait savoir que c’était Mame Coumba Bang», se souvient la génitrice de l’ex-ministre sous le défunt régime libéral.

Pour expliquer le nom du génie-protecteur,  Fatou Niang Siga ajoute, «elle (Ndlr : Mame Coumba Bang) était assise sur le fleuve, pliant ses deux jambes comme quand on est sur un banc».

C’est l’imagerie populaire que les populations de Saint Louis ont de Mame Coumba Bnag. Qu’elles vénèrent comme il se doit, dans la mesure où c’est elle le génie des eaux qui protège la ville et pour qui, la population n’hésite jamais à faire des offrandes.

Malheureusement, depuis le décès de son descendant Seydou, cette tradition n’est plus respectée par certains habitants ; d’où les nombreux cas de noyade en période hivernale, selon les différents interlocuteurs de Actusen.com.

Ndèye Awa BEYE, Envoyée spéciale de Actusen.com à Saint-Louis

2 comments

DADA 21/08/2016 - 11:52 at 11:52 AM

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