Le Comité national de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives du Sénégal prend acte du débat relatif à l’octroi et aux opérations de cession des blocs Cayar Offshore Profond et Saint Louis Offshore Profond. Les membres dudit comité ont évoqué l’affaire, mardi, lors d’une rencontre qui s’inscrit dans le cadre du processus de production du Rapport ITIE portant sur l’année fiscale 2018.
Relativement à ce dossier qui défraie la chronique, le CN-Itie opte pour la transparence. Il se dit prêt à apporter «sans réserve (son) soutien à tout organe habilité à faire la lumière sur cette affaire».
Dans un communiqué dont copie nous a été envoyée, le Cn-Itie rappelle que «depuis l’adhésion du Sénégal à cette norme internationale, en octobre 2013, le Cn-Itie a évalué dans les cinq Rapports de conciliation qui ont été publiés, les conditions d’octroi et de cession des licences et des permis miniers et d’hydrocarbures au Sénégal».
Ce travail a d’ailleurs, selon les camarades de la Présidente Awa Marie Coll Seck, «contribué à l’intégration de l’appel à manifestation d’intérêt pour l’octroi des blocs dans le code pétrolier de 2019». Ces derniers font la précision selon laquelle «l’Itie n’a pas une vocation d’auditrice visant à établir la matérialité des faits ou à incriminer des personnes». Loin s’en faut ! Sa mission principale, indique le communiqué, «est de veiller à la publication régulière de toutes les recettes tirées de l’exploitation des industries extractives ainsi que de tous les paiements versés à l’Etat par les sociétés extractives. Le Comité National Itie est également chargé de proposer au Gouvernement toutes réformes visant à améliorer la gouvernance du secteur extractif».
Le Comité National Itie recommande par ailleurs, «un meilleur encadrement des conditions d’octroi des permis et licences dans le secteur extractif notamment en précisant les critères techniques et financiers à utiliser dans les procédures. Il entend en ce sens «poursuivre les actions de renforcement de capacités des parties prenantes afin de relever le niveau de compréhension du secteur extractif et d’instaurer un débat public constructif». Le Comité prévoit même de mettre en place «un registre public des propriétaires des entreprises extractives en vertu de l’exigence 2.5 de la Norme Itie 2016. Ladite exigence permet de lutter contre les conflits d’intérêts, le blanchiment de capitaux, la circulation de flux financiers illicites, la corruption et l’évasion fiscale».
Enfin, le Comité National Itie dit entendre «poursuivre ses efforts pour la transparence et la redevabilité sur toute la chaine de valeur des industries extractives».
Actusen.sn