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Résultats des élections Législatives : « Wattù Senegaal » va intensifier le combat de la dénonciation

Ce n’est un secret pour personne. La coalition « Wattu Senegaal » continue de ruer dans les brancards après le résultat issu du scrutin du 30 juillet dernier ayant déclaré la mouvance présidentielle vainqueur des Législatives.

A l’occasion de l’installation de la 13e Législature, « Wattù Senegaal » déclare fermement, à la face de la nation et du monde dans une déclaration de constitution de Groupe parlementaire, que l’Assemblée Nationale issue du « simulacre d’élections du 30 juillet 2017, est illégitime ». Car estime-t-elle, beaucoup de femmes et d’hommes qui auraient dû représenter le peuple dans l’hémicycle n’y seront pas du fait du hold-up électoral orchestré par Macky Sall et son régime.

Pour autant, à l’extérieur du pays, l’opposition sénégalaise et la société civile porteront le dossier à la Cedeao, à l’Union Africaine, auprès des pays partenaires et dans tous les organismes de défense de la démocratie. De la sorte, des députés, même dans une assemblée contestée, peuvent être utiles.

Voici, à cet effet, la déclaration de « Wattù Senegaal ».

La 13ème législature de l’Assemblée Nationale commence dans un contexte politique particulier. L’opposition sénégalaise, la société civile et tous les observateurs honnêtes ne reconnaissent aucune valeur à la mascarade électorale qui a abouti au pseudo scrutin du 30 juillet 2017 planifié de longue date par le régime en place avec la complicité de la CENA et du Conseil Constitutionnel. La dénonciation de cette non-élection, l’organisation et la mobilisation du peuple pour de nouvelles élections libres et transparentes, et la mise en place d’une justice impartiale et indépendante  sont une urgence nationale.

La coalition « Wattu Senegaal » déclare fermement, à la face de la nation et du monde, que l’Assemblée Nationale issue du simulacre d’élections du 30 juillet 2017, est illégitime. Beaucoup de femmes et d’hommes qui auraient dû représenter le peuple dans l’hémicycle n’y seront pas du fait du hold-up électoral orchestré par Macky SALL et son régime.

A l’intérieur du pays, l’opposition, des pans entiers de la jeunesse empêchés de voter par suite de la rétention systématique de leurs cartes d’électeurs, le peuple à qui on a volé une victoire qui pointait à l’horizon, vont s’organiser et engager le combat contre la forfaiture. De l’intérieur de cette assemblée nationale du 30 juillet, même contestée, il faudra faire face aussi à la dictature rampante et remettre à l’endroit la démocratie sénégalaise.

A l’extérieur du pays, l’opposition sénégalaise et la société civile porteront le dossier à la CEDEAO, à l’Union Africaine, auprès des pays partenaires et dans tous les organismes de défense de la démocratie. De la sorte, des députés, même dans une assemblée contestée, peuvent être utiles.

Notre groupe parlementaire prendra en charge, à partir de cette position, le combat pour les libertés et la démocratie, le combat pour la reprise des élections législatives de certains centres de vote de Touba empêchées par suite de force majeure, la préservation des libertés et l’instauration d’une vraie démocratie dans notre pays.

Le Groupe est, bien entendu, ouvert à tous les députés de l’opposition sans exclusive aucune. Ses membres rempliront pleinement leurs fonctions de député qui, rappelons-le, sont au nombre de trois :

  • la fonction de représentation du peuple dans tous les domaines de protection et de défense de ses intérêts,
  • la fonction de proposition de lois et celle de les voter,
  • la fonction de contrôle de l’Exécutif.

Représentants authentiques et légitimes du Peuple et défenseurs intransigeants de ses droits et de ses intérêts, nous avons déjà constaté :

la dégradation continue des conditions de vie des populations marquée par le renchérissement insoutenable du coût de la vie, la paupérisation croissante tant en zone urbaine qu’en milieu rural, la crise de nos systèmes (productif, éducatif, sanitaire), le chômage massif des jeunes illustré par l’intensification de l’émigration vers l’Europe et les Amériques, avec son cortège de deuils ;

– les scandales économiques et financiers qui jalonnent et rythment le quotidien de la gestion du régime du Chef de l’Etat Macky Sall (l’affaire de la transaction scandaleuse MITTAL, l’affaire PETRO-TIM, les licences télécoms, le marché du Centre International de Conférence de Diamniadio, l’affaire Bictogo, le terminal minéralier du Port de Dakar, le marché du Building Administratif, le marché du TER, l’affaire NECOTRANS, le scandale de la SAR etc.) ;

– la gestion nébuleuse et l’appropriation de ressources naturelles de notre pays par la famille, le clan et le cercle des amis et proches du Chef de l’Etat Macky Sall ainsi que les lobbys étrangers ;

– la mauvaise gestion des finances publiques, notamment par un endettement excessif et un déficit budgétaire hors norme, conduisant ainsi le Sénégal à un niveau d’extrême fragilité budgétaire ;

– les violations récurrentes des droits de l’homme, des libertés publiques, les graves atteintes à la démocratie et l’instrumentalisation systématique de la justice à des fins de règlement de comptes politiques ;

– le reniement du Chef de l’Etat Macky Sall qui est revenu sur son engagement devant la Nation et le monde entier de réduire son mandat de 7 à 5 ans;

– le recul sans précédent de la diplomatie sénégalaise caractérisé par les échecs cuisants du Chef de l’Etat Macky Sall comme l’élection du candidat du Sénégal à la Commission de l’Union africaine qui a eu le résultat humiliant de 3 voix, toutes choses qui font passer le Sénégal du rang de pays respecté et influent au rang de pays marginalisé, tenu à distance, entretenant des relations tendues avec de nombreux Etats, notamment avec nos voisins.

Par conséquent, nous nous battrons pour une réforme pertinente de la Constitution et uneprise en charge effective des intérêts des populations.

Aussi, nous nous engageons solennellement à nous battre pour :

  1. L’adoption et la mise en œuvre de nouvelles politiques sectorielles dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la culture, des sports, etc.
  2. L’adoption et la mise en œuvre de réformes économiques qui accroissent le rôle de nos entreprises nationales dans le développement économique et dans la création d’emplois pour résorber le chômage des jeunes, pour faire du patriotisme économique et de la préférence nationale, une réalité dans notre pays ;
  3. L’institution d’un véritable parquet financier pour éradiquer la corruption dans notre société, dans le respect des normes internationales ;
  4. L’instauration de la transparence dans les affaires publiques ;
  5. L’adoption de lois plus conformes aux intérêts des populations et consacrant l’arrêt du pillage de nos ressources, notamment dans les domaines pétrolier, minier, foncier, halieutique, de l’environnement, de l’urbanisme, des collectivités locales, du foncier, etc. ;
  6. L’adoption d’une loi sur les marchés publics à la place d’un décret que le gouvernement modifie comme il veut, quand il veut, en instaurant le principe du gré à gré pour tous les marchés supérieurs à 500 millions.
  7. La restauration de l’Etat de droit avec notamment la libération de tous les prisonniers politiques et la suppression des juridictions d’exception ;
  8. La réforme de la loi électorale par un mode de scrutin plus équitable, notamment avec la suppression du scrutin majoritaire à un tour, le « raw gàddu », une représentation plus juste des populations à l’assemblée nationale et un processus électoral crédible, fiable et consensuel ;
  9. La réforme du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale pour rendre aux députés leur dignité ; l’adoption d’une loi et des décrets d’application pour rendre effectif le Statut de l’Opposition inscrit dans notre constitution depuis 2000 et le financement des partis politiques ;
  10. La garantie d’un accès équitable de tous les partis politiques aux médias publics ;
  11. La réhabilitation de la diplomatie sénégalaise en Afrique et dans le monde, tenant compte des relations séculaires avec les pays voisins ;
  12. L’ancrage au Panafricanisme, à l’objectif des Etats-Unis d’Afrique et de la Renaissance Africaine avec la Diaspora comme 6e Région du Continent.

Au total, les Députés du Groupe Liberté et Démocratie s’engagent, en tant que représentants authentiques du Peuple, à demeurer en alerte permanente, avec une vigilance soutenue, pour le renforcement de la fonction législative et le contrôle du Gouvernement en vue de la restauration de l’image du Parlement et du Député.

Les Députés du Groupe Liberté et Démocratie s’engagent à se battre dans l’immédiat pour :

  • la reprise des élections législatives du 30 Juillet 2017 et le respect des droits des citoyens, notamment le droit de vote et la mise à la disposition effective des citoyens des cartes d’identité biométriques;
  • L’organisation d’élections libres, transparentes et sincères dans notre pays, avec la garantie du secret de vote.

Fait à Dakar, le 14 Septembre 2017

Liste des membres du Groupe Parlementaire Liberté et Démocratie

Prénoms Nom Signature
1 Mady Danfakha  
2 Serigne Cheikh Mbacké  
3 Fatma Diop  
4 Cheikh Abdou Mbacké  
5 Fatou Mbaye  
6 Moustapha Diop  
7 Mor Kane  
8 Mame Diarra Fam  
9 Nango Seck  
10 Toussaint Manga  
11 Woraye Sarr  
12 Papa Diop  
13 Marie Sow Ndiaye  
14 Mamadou Lamine Diallo  
15 Yaye Mané Albis  
16 Mamadou Diop  
17 Sokhna Astou Mbacké  
18 Madické Niang  
19 Rokhaya Diouf  

 

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