Décidément, Frank Timis ne balafre pas seulement que la mémoire de l’opposition sénégalaise. Pour cause, l’Assemblée nationale du Burkina Faso, qui l’accuse de tous ses malheurs miniers, dans un Rapport d’enquête parlementaire, demande des poursuites judiciaires contre l’homme d’affaires, ainsi que d’anciens conseillers de l’ex-Président.
Si ladite Commission, qui réclame également une mise en accusation du dernier ministre des Mines de Blaise Compaoré, en veut à « mort » à Frank Timis, c’est parce que, d’après Rfi, le Burkina Faso a perdu, entre 2005 et 2015, plus de 551 milliards de F Cfa, dans le cadre de l’exploitation minière.
L’Assemblée nationale reproche à l’ami d’Aliou Sall, frangin du Président de la République du Sénégal, une mauvaise gestion des titres miniers et aux dommages causés à l’environnement par l’exploitation minière.
Le Rapport d’enquête est sans appel : «en ce qui concerne les compagnies minières, [il apparaît] que dans la processus de production de l’or de ces compagnies, les Services de l’Etat burkinabé, la douane, les impôts, n’ont pas accès aux opérations de coulée de l’or », caricature la situation Ousseni Tamboura, à la tête de cette Commission d’enquête.
Pour autant, indique toujours le même Rapport, « ils (Ndlr : les Services de l’Etat) assistent cependant à la pesée et, avant les expéditions d’or à l’étranger, il est procédé à la vérification des documents à signer et pendant que toute la production est mise sous scellés. L’absence de représentant de l’Etat lors de la coulée et du raffinage à l’étranger permettent d’émettre des doutes sur la quantité et la qualité de l’or telles qu’elles sont présentées au fisc burkinabé ».
Pis, outre les poursuites judiciaires préconisées par la Commission d’enquête contre Frank Timis, Président Directeur Général de PAN/PAB/PAT, il est impérieux que le permis d’exploitation accordé aux entreprises de ce dernier soit retiré.
Pour rappel, selon toujours Rfi, il a été procédé à 148 auditions parmi les 1500 personnes entendues.
Actusen.com& Rfi