Un véhicule a foncé sur des piétons dans la nuit de dimanche à lundi près de la mosquée de Finsbury Park, dans le nord de Londres, faisant un mort et 11 blessés selon le dernier bilan. Le conducteur a été arrêté. La Première ministre, Theresa May, évoque «—une attaque terroriste potentielle—».
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Dans la nuit de dimanche à lundi, une camionnette a foncé sur un groupe de piétons qui venait de quitter la mosquée de Finsbury Park, après avoir rompu le jeûne du ramadan. Un homme a été tué sur le coup et 11 personnes ont été blessées, dont huit ont été hospitalisées.
Le conducteur, un homme blanc de 48 ans, est sorti du véhicule en criant « je veux tuer des musulmans » et « j’ai fait ma part ». Il a été tout de suite maîtrisé par des passants qui l’ont maintenu au sol jusqu’à l’arrivée de la police. A ce stade de l’enquête, aucun autre suspect n’est recherché et aucune arme blanche n’a été impliquée. La Première ministre a annoncé que cette attaque était traitée comme un « attentat terroriste potentiel ». Theresa May va présider une réunion d’urgence « Cobra » dans la matinée.
Pour le Conseil musulman de Grande-Bretagne, cette attaque constitue sans aucun doute « une manifestation violente d’islamophobie » et il demande aux autorités d’accroître la sécurité à proximité des mosquées.
Le maire de Londres Sadiq Khan a exprimé sa tristesse face à une attaque « d’innocents Londoniens ». « Comme à Manchester, Westminster ou London Bridge, cette attaque semble avoir visé une communauté particulière, mais c’est aussi une atteinte aux valeurs que nous partageons, de tolérance, de liberté et de respect », a-t-il ajouté. Le maire de Londres a annoncé le déploiement de policiers supplémentaires pour renforcer la sécurité des différentes communautés dans la capitale.
Rfi