En s’imposant sur la pelouse d’Anderlecht (3-2), jeudi, Saint-Etienne s’est offert la première place du groupe C, qui lui assure un statut de tête de série en seizièmes de finale de Ligue Europa.
Le match : 2-3
Avant la rencontre, Christophe Galtier et ses hommes avaient avancé qu’ils allaient jouer à fond la première place sur la pelouse d’Anderlecht. Après une première période très terne, et deux buts de retard, il était bien difficile d’y croire. Mais l’ASSE a totalement changé de visage après la pause pour réussir un incroyable retour et s’imposer en Belgique (3-2). Les Verts ont ainsi décroché la première place du groupe C au détriment de leur adversaire.
Pour la quatrième fois cette saison, Christophe Galtier avait choisi d’aligner son équipe en 3-4-3, comme contre Montpellier (3-1), Lille (3-1) et Mayence (0-0). Et l’invincibilité stéphanoise dans ce système a perduré, malgré une entame désastreuse. Jamais dangereux durant la première période, les Verts, en manque de repères offensifs et défensifs, ont craqué deux fois.
D’abord, Chipciu s’est offert son premier but en Ligue Europa cette saison, en profitant de la passivité de la défense. Acheampong a pu tranquillement déborder côté gauche, bien peu gêné par Théophile-Catherine, et le Roumain a pu être à la réception de son centre, en profitant de la glissade de Polomat (21e). C’est un autre Roumain qui a doublé la mise. Sur une nouvelle accélération, le Ghanéen Acheampong a délivré sa seconde passe décisive de la soirée, pour Stanciu, précis du gauche (31e).
Dos au mur, Saint-Etienne s’est réveillé d’un coup. Et si Saivet a manqué une première fois de réduire le score (voir par ailleurs), deux éclairs de Söderlund, puis un but de Monnet-Paquet, opportuniste sur une mauvaise intervention de Roef (74e), ont permis aux Verts de réussir l’impensable. Saint-Etienne, percutant à chaque contre-attaque ou presque, aurait même pu s’envoler avec plus de précision. Mais la première place arrachée au bout de ce scénario incroyable fera vite oublier ce péché de gourmandise.
Le fait : le penalty manqué par Saivet
Un penalty manqué peut-il être une bonne chose ? Pour Saint-Etienne, ce jeudi, oui. A la 53e minute, menés 0-2, les Verts ont eu une première occasion de revenir au score quand Vancamp a commis une main dans sa surface. Henri Saivet s’est élancé pour frapper le penalty mais sa lourde frappe s’est écrasée sur la barre. Et même si elle a ensuite rebondi sur le dos de Roef, Nuytinck est venu tacler le ballon en corner pour annihiler l’occasion.
Ce nouveau coup reçu sur la tête a curieusement galvanisé les Stéphanois, qui n’ont plus cessé d’harceler les Mauves par la suite, pour réussir un incroyable renversement.
Le joueur : Söderlund marque enfin
Titulaire quatre fois seulement cette saison en Ligue 1, Alexander Söderlund était devenu une sorte d’énigme à Saint-Etienne. L’attaquant norvégien, qui n’avait plus marqué depuis le 13 août, contre Bordeaux, s’est réveillé avec un doublé en cinq minutes. D’abord, il a claqué une tête décroisée sur un centre Malcuit (62e), au duel avec Spajic. Il a fait parler son sens du placement une seconde fois, en étant parfaitement positionné pour reprendre un centre d’Hamouma et égaliser (67e).
Remplacé à la 76e minute sous les applaudissements du parcage stéphanois, Söderlund, pourtant toujours gêné par une cuisse, a envoyé un message à Galtier.