Saliou Ndiaye alias Baye Zale : « je prône la charia parce que la majorité des Sénégalais sont des musulmans »

Attrait à la barre pour acte de terrorisme par menace d’attentat, menace visant à déstabiliser l’ordre public, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux et apologie du terrorisme, Saliou Ndiaye alias Baye Zale n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a déclaré avoir été arrêté parce qu’il entretient des relations avec les personnes qui sont impliquées dans cette affaire. En l’occurrence, imam Alioune Badara Ndao, Matar Diokhané et Abdou Hakim Bao. Après exploitation de son ordinateur, l’accusé a reconnu qu’il connait Abdallah Babou dit Anas, Omar Diaby dit Omar omsen.

Interpelé par le juge sur ses rapports avec Abdallah Babou, Baye Zale soutient : «il habite à Grand Yoff. C’est un vendeur de viande et on parlait souvent de religion.  Mon désir de voyager se sentait dans mes discours. En plus, il a remarqué que je suis à fond dans la religion. Et là, il m’a proposé de m’aider à exaucer ce rêve. Je lui ai dit que je souhaite aller en Afghanistan. Et il m’a dit qu’il était dans les dispositions de m’aider à m’y rendre mais par voie terrestre». Revenant sur son choix pour l’Afghanistan, l’accusé déclare : «certains disent qu’ils sont à la recherche d’argent et d’autres à la recherche du savoir. Pour mon cas, j’ai décidé d’y aller pour acquérir plus de connaissances dans la charia et la vivre à fond».

Par ailleurs, Saliou Ndiaye, natif de Kaolack et commerçant à Dakar a révélé qu’il était un fervent disciple de Imam Alioune Badara Ndao. «Imam est mon guide. Il m’a enseigné la pratique de la charia. J’habite au Daara de l’imam. Je suis très proche de lui», a-t-il révélé. Avant de poursuivre : «quand je priais dans sa mosquée, j’ai été ébloui par ses prêches. Mais, la première fois que j’ai parlé avec lui, c’était au marché. Il a dit qu’il me reconnaissait. Je lui ai rétorqué que c’est à la mosquée qu’il m’a reconnu. Et j’ai commencé à m’approcher de lui et vraiment c’est quelqu’un de très humble, ouvert. Il m’arrivait d’échanger avec lui sur tous les sujets». Interpellé sur sa vision de la charia par le procureur de la République il a martelé : «j’aurais préféré que la charia soit appliquée au Sénégal. Et pour amener les gens à appliquer cette charia, il faudrait les sensibiliser. Appliquer la charia ne veut pas dire obliger les gens à adhérer à la religion musulmane».

«Je prône la charia parce que la majorité des sénégalais sont des musulmans. Et les minorités (les autres religions du Sénégal en dehors de l’islam) auront le même traitement que les musulmans mais ils devront payer des impôts car nous assurerons leur sécurité», a-t-il reconnu. Le disciple du ahloul Souna wal Diamaha, dirigé, selon lui, par Imam Ndao, docteur Ahmed Lô et Hassan Ka a soutenu que ce n’est pas le moment de faire le jihad au Sénégal.  Car selon lui, le contexte pour faire le jihad au Sénégal n’est pas favorable. Et si le contexte change oui je suis prêt à faire le jihad au Sénégal», affirme-t-il sans ambages. En outre, il a précisé qu’il considère Imam Ndao, docteur Ahmed Lô et Hassan Ka, comme doyens de la dahira du fait de leurs âges.

Maguette Ndao (Actusen.com)