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Sénégal: l’opposition a du mal à définir une stratégie face à Macky Sall

Au Sénégal, l’opposition peine à trouver une stratégie après l’exclusion de Karim Wade et de Khalifa Sall de la présidentielle. Les deux hommes ne figurent pas sur la liste définitive des candidats retenus. Le Conseil constitutionnel a rejeté leurs recours ce dimanche. Ils ont désormais épuisé toutes les voies de droit pour participer au scrutin. L’opposition s’est réunie, lundi 21 janvier, appelant à la mobilisation. Mais sans aucun plan d’action.

Des militants sont venus assister à la conférence de presse de l’opposition, ce 21 janvier. Bouba Deme milite pour Karim Wade. L’homme est en colère contre les chefs de son parti : « Je suis très en colère même parce que ce n’est pas ce qu’on attendait vraiment. Ils sont en train de faire du cinéma, mais ils ne sont pas sincères. Ils discutent ici, ils s’éparpillent. Il n’y a rien de concret ensuite. »

Tous contre Macky Sall

Dans la salle, les participants se sont accordés sur un point : tous contre Macky Sall. Mais avec quelles solutions ? Faut-il rallier un des candidats retenus par le Conseil constitutionnel ? Faut-il encore occuper la rue ? Rien n’a été arrêté. Oumar Sarr, coordonnateur national du Parti démocratique sénégalais : « Nous allons vraiment accélérer tous nos plans. Nous avons déjà des plans en vue. Des plans de lutte. Aujourd’hui, il n’y a que la lutte. C’est juste les formes de lutte, il faut la mener de telle ou telle manière, cette lutte-là. C’est tout. »

Pape Diop, un des candidats recalés par le Conseil constitutionnel, est également présent à ce rendez-vous : « La prochaine étape, nous allons réfléchir pour voir comment on va mobiliser les populations sénégalaises parce que Macky Sall nous a invités à la confrontation, et nous y répondrons. »

Le temps de la réflexion

L’opposition se laisse donc le temps de la réflexion, à un mois seulement du premier tour de l’élection présidentielle. Khalifa Sall a, quant à lui, déposé le vendredi 18 janvier une plainte en urgence auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour figurer sur la liste des candidats.

Rfi.fr

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