Osons le dire, tout de suite : le régime en place et «Rewmi» marchent, lentement, mais sûrement vers un «mortal kumbat». En effet, selon les informations de SourceA, en plus de plusieurs comptes bancaires dont Idrissa Seck est crédité, le Pouvoir de Macky Sall est décidé de remettre sur le tapis l’origine des biens du Président du Conseil départemental de Thiès. Et à ce sujet, la SCI CIRAS cristallise toutes les attentions des actuels tenants du Pouvoir. De quoi s’agit-il ? En fait, d’après toujours les confidences faites à SourceA, il s’agit d’une Société civile au capital de 500 000 euros, enregistrée sous le numéro 477 677 496, le 1er juillet 2004, et qui appartient à l’ancien maire de Thiès. Ladite Société, dont le Siège était au 17 rue du Colisée à Paris, avait comme objet l’acquisition, la construction, la gestion, la location, la mise à disposition des associés de tous immeubles.
Selon toujours les infos de votre canard, les tenants du régime s’intéressent, particulièrement, à cette Société, c’est du fait des résultats d’une Subdélégation de la Commission rogatoire internationale n° 508/2006, délivrée le 30 janvier 2006, par Françoise Neher, Doyen des juges d’instruction au Pôle financier du Tribunal de Grande Instance de Paris. Et, au détour de laquelle, l’Adjudant de Gendarmerie, Corinne Lopez, de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière, Plateforme d’identification des Avoirs criminels, chargé de fouiller l’ancien maire de Thiès, estime que la SCI CIRAS dispose d’un compte bancaire, et que Idrissa Seck a un Compte courant, depuis le 16-09-2003.
Selon l’enquête diligentée par Françoise Neher, les Statuts constitutifs de la Société civile immobilière, CIRAS, en date du 08 juin 2004, déposés au Tribunal de commerce de Paris, le 1er juillet 2004, font état de deux associés. Il s’agit d’Idrissa Seck, né le 09 août 1959 au Sénégal et de Ndèye Peinda Tall. Les investigations menées par les autorités judiciaires françaises expliquent que le Capital social de ladite Société s’élève à 500 000 euros, divisé en 5000 parts sociales de 100 euros, chacune. Sur ce, Idrissa Seck reçoit 4750 parts pour un apport en numéraire de 475 000 euros et Ndèye Penda Tall reçoit 250 parts correspondant à un apport en numéraire de 25 000 euros.
Toutefois, le 24 Mai 2004, une conclusion d’une promesse de vente a été signée par Idrissa Seck et elle porte sur le bien immobilier dépendant d’un immeuble situé à Paris 7ème, 41 Boulevard Raspail et 18 rue de Sèvres, au 5ème étage, appartement à usage d’habitation d’une superficie de 186,81 mètres carrés, composée de six pièces et au 7ème étage d’une chambre de service au prix de 1 365 000 euros, frais en sus avec versement d’une indemnité d’immobilisation de 136 500 euros», détaille l’enquête.
Le 29 juin 2005, soit un an plus tard, une Assemblée générale extraordinaire a été tenue, à 10 heures, au siège social, au 41 Boulevard raspail à Paris, en présence de deux associés, Idrissa Seck et Ndèye Penda Tall. Elle porte sur trois objets : la nomination d’une nouvelle gérante, le transfert du siège social et la modification corrélative des Statuts.
Première Résolution : Idrissa Seck, démissionnaire, et Ndèye Penda Tall, refusant de prendre en charge la gérance, l’Assemblée décide de nommer Amy Niang, épouse Fall, née le 13 avril 1966 à Thiès, demeurant 26 rue Jacques Compiègne. Troisième résolution : le siège social est fixé à Paris 8ème, 17 rue de Colisée. Seulement, les enquêteurs soulignent que les Statuts de ladite Société modifiés suite à l’Assemblée générale extraordinaire du 29 juin 2005, puis déposés le 17 octobre 2005, sont, bizarrement, en date du 08 juillet 2004. Piment sur le gâteau des enquêteurs : la signature de la nouvelle gérante, pour ne pas citer nommément, est ajoutée.
Entre 2001 et 2004 : comment Idrissa Seck a gâté Amy Niang avec son chéquier, dans la Banque Belgolaise
Autre découverte qui a cristallisé l’attention des enquêteurs de la Gendarmerie et du Doyen des juges au Pôle financier, Françoise Neher : les chèques d’Idrissa Seck touchés par Amy Niang. En effet, entre 2001 et 2004, la dame a encaissé auprès de la Banque Belgolaise des dizaines de chèques. En attestent le chèque de 25 000 euros, touché le 22 octobre 2003 ; le chèque de 10 mille euros, perçu le 14 Mai 2003 ; celui de 5 mille euros encaissé le 08 Mai 2003 ; le chèque de 17 114 euros touché le 30 juillet 2002 ; le chèque de 15 mille euros du 14 janvier 2003…
Oumar NDIAYE ACTUSEN.COM