Une semaine après la chute de l’ancien président du Soudan, l’avenir de la région était discuté mardi 16 avril 2019 au Conseil de sécurité de l’ONU. Les événements peuvent encore venir bouleverser les plans onusiens : les rebelles ne veulent pas encore négocier avec les militaires ayant pris le pouvoir à Khartoum, et des violences ont d’ailleurs eu lieu ces derniers jours au Darfour.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Quinze morts dans des affrontements entre groupes de déplacés samedi dernier dans le camp de Kalma ; des incidents multiples entre les forces armées soudanaises et les services nationaux de renseignement et de sécurité ; les groupes rebelles mais aussi les représentants civils qui dénoncent le nouveau pouvoir militaire à Khartoum…
La chute d’Omar el-Béchir a semé un peu plus la confusion au Darfour, alors que l’ONU espérait ces derniers mois pouvoir entamer bientôt une nouvelle phase, en passant d’une mission de maintien de la paix à une autre, plus optimiste, de « consolidation de la paix ».
Un ralentissement à envisager
À entendre l’envoyé spécial de la mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (Minuad), l’objectif est de maintenir le calendrier qui doit aboutir à un retrait des troupes onusiennes en juin 2020. Mais différents membres du Conseil de sécurité ont réclamé de la prudence, voire de la souplesse.
Comme l’a souligné la présidence allemande, vouloir suivre aveuglément les échéances pourrait compromettre le succès de l’opération, qui ne devrait pas être dépendante de quelques lignes budgétaires et doit pouvoir s’adapter à un nouveau contexte. Premier exemple de ce ralentissement à envisager : la remise d’un poste de commandement prévue ces jours-ci a été repoussée d’au moins 15 jours.
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