Présent ce vendredi, à l’atelier de renforcement de l’indépendance et de la performance de la justice au Sénégal, organisé par Africajom Center d’Alioune Tine, le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), s’est appesanti sur les maux qui gangrènent le secteur de la justice et impactent négativement sur ses performances.
Pour lui, des efforts ont été consentis mais malgré tout, les complaintes restent récurrentes. Il citera à cet effet, entre autres, les lenteurs dans le traitement des affaires et complexité des procédures. «Sans vouloir dédouaner les acteurs de la justice, il faut relever que les conditions dans lesquelles travaillent l’écrasante majorité des magistrats ne militent guère pour une performance optimale du service public de la justice. L’insuffisance du personnel dans les juridictions, le manque d’équipements informatiques, la modicité des moyens financiers rendus aléatoires par des arbitrages budgétaires pas toujours favorables, sont autant de contraintes qui plombent les performances des juridictions», a-t-il déclaré.
Souleymane Teliko plaide ainsi pour le renforcement des moyens et le financement de l’institution. «Sans prétendre trancher un débat, nous pouvons affirmer que l’instauration d’un minimum d’autonomie budgétaire constitue la voie à suivre pour assurer plus d’indépendance et d’efficience de la justice», assure-t-il. «Moderniser la justice ce n’est pas seulement construire de nouveaux bâtiments pour installer de nouveaux matériaux. Elle consiste à l’aligner sur les standards internationaux qui garantissent à tous les citoyens, des procès justes et équitables», insiste-t-il.
Ousmane Thiane, stagiaire (Actusen.sn)
