Plus de 50 000 personnes ont fui les forces du régime syrien dans les quartiers rebelles d’Alep. Le Conseil de sécurité se réunit d’urgence mercredi sur la situation. L’ONU condamne la « descente aux enfers » vécue par les civils dans cette ville.
Quand le martyr d’Alep prendra-t-il fin ? La deuxième ville de Syrie, sous un déluge de bombes russes et du régime syrien depuis plusieurs mois, n’en finit plus de pleurer ses morts. Selon l’
Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH)
, plus de 50 000 personnes ont fui l’avancée des forces du régime syrien dans les quartiers rebelles d’Alep au cours des quatre derniers jours.
L’OSDH, qui documente le conflit grâce à des sources sur place, a indiqué que le gouvernement syrien avait arrêté plusieurs centaines de personnes qui ont fui les combats au cours des derniers jours.
L’observatoire a précisé que les forces gouvernementales procédaient aux interrogatoires de centaines de personnes qui ont fui vers les quartiers nord-est de la ville récemment repris aux rebelles. Plus de 300 personnes seraient portées disparues, ajoute l’organisation basée à Londres.
Assiégés depuis quatre mois, privés de nourriture, de médicaments et d’électricité, les quelque 250 000 habitants d’Alep-Est sont de plus en plus nombreux à fuir les combats au sol, les tirs d’artillerie et les bombardements aériens qui ne cessent pas. Dix civils ont encore été tués mardi dans le bombardement d’un quartier d’Alep.
« Laissez les civils sortir, protégez les civils, mettez en place un couloir sûr pour qu’ils puissent partir », a réclamé Brita Hagi Hassan, président du conseil local des quartiers rebelles d’Alep-est, mercredi à l’issue d’une rencontre à Paris avec le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault.
« C’est une lente descente aux enfers »
L’ONU tire la sonnette d’alarme sur la situation à Alep où des milliers de civils fuient les combats et les bombardements à mesure qu’avancent les forces du régime syrien face à des rebelles aux abois.
Alors que le régime du président syrien
semble proche de sa plus grande victoire depuis le début du conflit en 2011, une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU, réclamée par la France qui dénonce une « catastrophe humanitaire », se tiendra mercredi 30 novembre à New York.