Une cinquantaine de personnes, en majorité des civils, sont mortes lundi dans le bombardement de la prison de Mayadine, en Syrie. L’attaque qui visait Daech a été menée par les forces de la coalition dirigée par Washington.
La coalition anti-djihadistes dirigée par Washington est-elle à l’origine d’une nouvelle bavure en Syrie ? Une attaque aérienne menée lundi contre une prison tenue par Daech dans l’est du pays a fait au moins 57 morts, en grande majorité des détenus, rapporte mardi une ONG.
«Le bombardement a visé une prison de l’EI (ndlr. le groupe Etat Islamique, ou Daech) dans la ville de Mayadine, lundi à l’aube, provoquant la mort de 42 civils emprisonnés et 15 djihadistes, dont des gardes et des détenus», a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni.
Selon des sources de l’OSDH dans la ville, les djihadistes de Daech ont exposé les corps des victimes en pleine rue.
En avril dernier déjà, le Pentagone avait annoncé une bavure de la coalition contre Daech, près de la ville de Tabqa, dans le nord-est de la Syrie. 18 combattants alliés des Forces démocratiques syriennes, opposées au régime de Damas, avaient été tués dans cette frappe aérienne. Selon les militaires américains, les FDS avaient identifié par erreur les combattants comme des djihadistes. Par ailleurs, Daech est soupçonné d’utiliser régulièrement des civils comme boucliers humains, en Syrie comme en Irak, en les positionnant dans des bâtiments occupés par des combattants djihadistes.
Mayadine est située dans la province de Deir Ezzor. En grande majorité aux mains de Daech, cette région est bombardée régulièrement par la coalition mais aussi par les avions du régime syrien et de son allié russe. Il y une semaine, la coalition avait annoncé avoir tué un haut responsable de Daech dans une frappe menée en mai sur cette ville proche de la frontière irakienne.
Plusieurs responsables de Daech ont été tués ces derniers mois par la coalition conduite par les Etats-Unis en Syrie et en Irak, où le groupe djihadiste est la cible d’offensives dans ses derniers gros bastions. Plus de 320 000 personnes ont été tuées dans la guerre en Syrie déclenchée en 2011.
Avec leparisien.fr