Les pressions internationales s’intensifient sur le régime syrien et ses alliés russes et iraniens pour obtenir un cessez-le-feu dans l’enclave rebelle de la Ghouta orientale de Damas. Une région qui subit depuis plusieurs semaines les bombardements du régime syrien et de ses alliés.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a réclamé mercredi 21 février un arrêt immédiat des combats dans la Ghouta orientale. Emmanuel Macron a pour sa part demandé « une trêve » et condamné « vigoureusement » les attaques du régime contre les civils. Le Conseil de sécurité doit se réunir prochainement pour débattre d’un projet de résolution – rédigé par la Suède et le Koweït et amendé plusieurs fois – imposant un cessez-le-feu de 30 jours en Syrie. Il réclame aussi un accès humanitaire immédiat.
Les bombardements et le blocus imposés par le régime ont accéléré la dégradation des conditions humanitaires dans cette zone rebelle assiégée où vivent encore 400 000 personnes. La population civile prise au piège vit dans des conditions extrêmement difficiles. Les pilonnages incessants depuis quatre jours, à l’artillerie et aux raids aériens, ont fait quelque 300 morts et 1 500 blessés, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme ((OSDH). Neuf centres médicaux dont six hôpitaux ont été soit détruits soit mis hors de service par les bombardements.
Les civils en première ligne
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé que des blessés succombent parce qu’ils ne sont pas traités dans les temps. Selon la porte-parole du CICR, les violences risquent de causer davantage de souffrances dans les jours et les semaines à venir, et les équipes de secours doivent être autorisées à se rendre dans la Ghouta pour venir en aide aux blessés.
Les habitants ont de plus en plus de mal à trouver des vivres et des médicaments, dans cette région assiégée depuis plus de trois ans par l’armée syrienne. L’armée syrienne affirme concentrer ses frappes contre les régions contrôlées par les jihadistes de l’ex-branche d’al-Qaïda en Syrie et par un autre groupe extrémistes, Faylaq al-Rahman. Mais c’est toute la population qui en paie le prix. La violence n’a pas épargné non plus Damas où les obus et les roquettes tirés par les rebelles pleuvent par dizaines tous les jours.
Rfi.fr