L’armée syrienne s’apprête à lancer une grande opération contre Douma, dernière ville tenue par les insurgés dans l’enclave de la Ghouta-orientale, à moins que Jaïch al Islam n’évacue les lieux. L’ultimatum que l’armée avait fixé au groupe rebelle a expiré le 28 mars au soir.
L’armée syrienne et ses alliés auraient mobilisé près de 250 000 hommes, équipés de dizaines de chars et de pièces d’artillerie pour lancer l’assaut final contre le réduit de Douma, qui s’étend sur 14 kilomètres carrés, soit 13% de la superficie de la Ghouta qui était sous contrôle des rebelles, le 18 février, avant le début de l’offensive.
Des sources proches du gouvernement syrien affirment que les insurgés de Jaïch al-Islam souhaitent se retirer vers la région montagneuse du Qalamoun oriental, au nord de Damas.
Epargner la ville
Les autorités syriennes, elles, leur ont fixé trois destinations : la province de Raqqa, contrôlée par des milices alliées des Etats-Unis ; Jarablous, une ville à la frontière syro-turque, sous influence d’Ankara ; ou la province d’Idleb, dans le nord, contrôlée par des groupes rebelles et jihadistes. Ces divergences ont provoqué l’échec des négociations.
Malgré la fin de l’ultimatum, les pourparlers se poursuivent par l’intermédiaire de notables et de chefs tribaux. Selon des médias proches de Damas, des habitants auraient manifesté à l’intérieur de Douma pour exiger le départ des combattants afin d’épargner à la ville une bataille destructrice.
Pendant ce temps, les derniers combattants du groupe salafiste Faylaq al-Rahmane et leurs familles continuent de quitter le sud de la Ghouta, où l’armée syrienne s’apprête à se déployer, pour la première fois depuis 2012.
Cette victoire des troupes gouvernementales élargit la ceinture de sécurité autour de Damas, où les rebelles n’occupent plus que quelques quartiers ou poches isolées, au sud de la capitale. Là aussi, des négociations sont en cours pour évacuer les combattants et leurs familles.
Rfi.fr