En 2013, le Gouvernement du Sénégal a mis en place le Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET) qui constitue l’instrument d’opérationnalisation de la politique éducative et couvrant la période 2013-2025. Pour concrétiser sa vision déclinée dans le PAQUET, le gouvernement du Sénégal avait engagé plusieurs réformes dans l’organisation et le fonctionnement des structures du secteur de l’éducation notamment :
- le renforcement de la décentralisation/déconcentration par la subdélégation de pouvoirs supplémentaires aux Inspecteurs d’Académie et aux Inspecteurs de l’Education et de la Formation en matière de gestion et d’administration de personnel, de construction scolaire, de politique des manuels scolaires ;
- l’élaboration d’un nouvel organigramme pour les IA et les IEF
- le renforcement de la responsabilité, de l’imputabilité et de l’obligation de reddition de compte des gestionnaires du système, avec l’élaboration et la signature de contrats de performances entre les IA et le MEN ; de Plan d’Amélioration de la qualité (PAQ) entre les IA et les IEF; de Contrats d’amélioration de la qualité (CAQ) entre les écoles et les IEF et de contrats de performance entre les IEF et les collèges d’enseignement moyen(CDP) dans le cadre des projets d’établissement axés sur la promotion des mathématiques et des sciences
- l’informatisation de la gestion du système avec le développement d’applications comme : FINEPRONET pour la gestion des déplacements et des salaires, MIRADOR pour la gestion des personnels et des mouvements des personnel, ANADOLE pour la gestion des examens du CFEE et de l’Entrée en 6e ou encore le SIMEN qui permet aux enseignants et élèves d’avoir accès à la technologie et aux ressources pour faciliter les enseignements/ apprentissages.
- la création du sous-secteur de l’EBJA qui couvre le non formel et les daaras ;
- la mise en place d’un cycle fondamental créant un continuum entre l’élémentaire et le moyen pour assurer une éducation de base de dix ans (EDB 10).
A côté de ces réformes, des projets phares sont mis en œuvre notamment le Projet d’Amélioration de la Qualité et de l’Equité de l’Education de Base (PAQEEB), le Projet d’Amélioration et de Modernisation des Daaras (PAMOD),le projet d’ Appui au Développement de l’Enseignement moyen (ADEM),Le Projet d’Appui à l’Education des filles–Plus (PAEF- Plus),le Projet d’Amélioration des Apprentissages en Mathématiques à l’Elémentaire (PAAME),le Projet d’Amélioration de l’Education de Base en Casamance (PAEBCA) etc.
Les résultats de ces réformes et projets sont visibles sur le terrain et dans les différents sous-secteurs de l’éducation ; de la petite enfance au secondaire en passant par l’élémentaire, le moyen sans oublier l’éducation de base des jeunes et des adultes(EBJA), la formation professionnelle et technique et l’enseignement supérieur.
L’élargissement et la diversification de la carte scolaire et universitaire se poursuivent avec l’expansion des collèges et lycées de proximité(avec des programmes d’absorption des abris provisoires), l’implantation de nouveaux pôles universitaires et la création des filières de formation professionnelle courte matérialisée par la mise en place du réseau des Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP) dont 5 sur 14 sont en cours de mise en œuvre sans compter l’effectivité du système Licence Master-Doctorat (LMD) régulant la mobilité interuniversitaire
La FPT renforce cette dynamique avec l’introduction et le développement de la formation par alternance et de l’apprentissage (centres de formation/entreprises/maitres-artisans) ainsi que l’élargissement du réseau d’établissements.
La dotation des établissements en équipements informatiques et leur connexion à Internet progressent, avec des taux de 48% pour les lycées, de 24% pour les collèges d’enseignement moyen et de 7% pour les écoles élémentaires. Il en est de même pour le nombre de Blocs scientifiques et Technologiques (BST) qui est passé de 08 à 20. Au supérieur, l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation (TICE) se traduit notamment par la création de l’Université virtuelle du Sénégal avec 20 espaces numériques ouverts (ENO) sur 50 en cours de construction dans les différents départements et la connexion de cinq (5) universités publiques au Réseau national.
Ces acquis reposent sur d’importants investissements que reflète la croissance des dépenses publiques en éducation dont la part dans le produit intérieur brut (PIB) est passée de 6% en 2012 à plus de 7 % aujourd’hui et dans les dépenses publiques totales de 21,04% à 25,36 %.
Ibrahima Diagne
Inspecteur de l’éducation
Responsable politique APR/département de Fatick
E-mail : idiagnepaebcacrsd@gmail.com