Au Tchad, l’Union nationale des étudiants tchadiens durcit le ton suite à la décision des autorités fixant les inscriptions à 50 000 francs CFA. Alors que leur marche, prévue pour ce vendredi, est interdite par le gouvernement, les étudiants qui n’entendent pas se plier à la décision rendent responsable le gouvernement de tout ce qui adviendra.
Au cours de la conférence de presse de ce jeudi 9 novembre, l’Union nationale des étudiants tchadiens (Unet) s’est montrée circonspecte vis-à-vis de la décision des autorités de l’enseignement supérieur de fixer les inscriptions à l’université, à 50 000 francs CFA (environ 76 euros).
« Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a aucun document juridique indiquant une inscription des étudiants à 50 000 francs. Si cette réforme va permettre la stabilité, que cette mesure soit appliquée en tenant compte de la situation sociale que vivent les étudiants tchadiens », estime Guelem Richard, le président de l’Association des étudiants tchadiens.
Une situation sociale marquée par la suppression des bourses, l’absence de services universitaires. L’Unet, qui ne ferme pas la porte du dialogue, donne trois jours au gouvernement pour trouver une solution aux étudiants : « Les étudiants seront dans l’obligation d’utiliser des actions de grande envergure. Et si ces actions éventuelles sont interdites par le ministère de la Sécurité publique, seul le gouvernement sera tenu pour responsable de ce qui adviendra ».
La rentrée universitaire 2017-2018 a été lancée à la mi-octobre, mais elle n’est toujours pas effective dans certaines universités. De même, l’année 2015-2016 n’est toujours pas achevée.
Avec RFI