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Abbé Jacques Seck : « Al Amine, régulateur social hors-norme, avait le dialogue islamo-chrétien dans son sang »

Comme l’archevêque de Dakar, Benjamin Ndiaye, qui qualifie, au nom de l’Eglise du Sénégal, la disparition de Al Amine de perte d’un homme « intelligent et éloquent », Abbé Jacques Sarr a réagi, à son tour.

Joint par téléphone par Actusen.com, le Prélat, qui était ami au khalife général des Tijanes, revient sur quelques facettes de la vie de l’illustre disparu.

Pour lui, Al Amine, qui était un « homme ouvert », n’a jamais rompu le fil du dialogue islamo-chrétien. Lequel était, pour le défunt, sa tasse de thé.

« C’était un guide religieux très proche de ses semblables. Il était très ouvert et avait des relation très amicales avec tous les foyers religieux du pays et même clergé. Le dialogue islamo-chrétien, il l’avait dans le sang. Il était le dialogue islamo-chrétien », a confié Abbé Jacques Seck.

En effet, celui qui, se définit comme un « Imam chrétien (une bonne partie de sa famille est musulmane dont sa sœur qui est mariée au premier Imam de Palmarin, son village natal), se rappelle sa dernière visite auprès du Saint homme.

« Il y a moins d’un an, j’ai été reçu par Al Amine. Non pas dans sa chambre, mais à l’extérieur de la maison. Nous avions discuté de beaucoup de choses. Mais rien ne présageait de ce qui est arrivé dans la nuit de jeudi à vendredi », s’est souvenu Abbé Jacques Seck.

Les relations entre eux ont été très poussées, confient le prêtre déjà la retraite. « Quand j’étais le curé de Joal-Fadiouth, Al Amine m’a rendu visite et nous sommes restés ensemble pendant un week-end avant qu’il ne prenne congé de moi », a témoigné Abbé Jacques Seck.

« Il avait 8 ans de plus que moi. Mais nous étions amis », a-t-il révélé, tout en s’inclinant devant la mémoire de l’illustre disparu.

Aussi, a-t-il prié pour le « régulateur social hors norme » pour le Sénégal. « Je fais monter mes prières vers le Dieu vivant, pour qu’il l’accueille dans son paradis éternel », conclut Abbé Jacques Seck, le trémolo dans la voix au bout du fil.

Gaston MANSALY (Actusen.com)

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