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Contribution

Terrorisme, voile islamique, islamophobie, juste milieu : La Profession de foi du Dr Al ‘Issâ Secrétaire général de la Ligue Islamique mondiale

Les actions dans le domaine islamique, et dans sa diversité, sont accomplies à l’intention de la communauté humanitaire dans le but de satisfaire ses besoins matériels à l’échelle planétaire, et de la rapprocher de son Créateur le Tout-Puissant à travers des actes de dévotion authentiques et conformes à l’esprit des textes islamiques. Ce travail progresse et évolue par la grâce d’Allah qui nous a gratifiés d’hommes et de femmes qui, par leurs efforts énergiques, apportent leurs contributions diverses et variées afin que ce travail continue de rayonner en tout temps.

La Ligue Islamique Mondiale sous la direction éclairée de son secrétaire général Dr. Cheikh Mohammed Bin Abdel Karim Al-‘Issâ fait partie de ce lot. Celui-ci s’applique dans tous ses faits et gestes à rechercher l’union sacrée des musulmans, de veiller à enrichir l’esprit de coexistence pacifique et de dialogue entre religieux, intellectuels,  hommes politiques et scientifiques à travers le monde sur la base de la vérité et de la justice.

C’est dans ce cadre que l’idée est de plus en plus agitée par la Ligue Islamique pour investir les réseaux sociaux (Twitter et Facebook), afin d’élaborer une nouvelle intelligence de la ligue et de lui donner un nouveau concept, dans la mesure où son nom est aujourd’hui évoqué en tous lieux (espaces publics, écoles, universités, coins et recoins à travers le monde entier). Un concours est même organisé dans ce sens par la Ligue sur Internet.

L’usage des réseaux sociaux est une opportunité pour faire mieux connaitre la Ligue. Il s’agit également de mieux s’imprégner des organismes, de ses composants et de ses activités relatives à la prédication, la diplomatie et au bénévolat, menées par la Ligue jour et nuit. Et cela, au service des populations et de l’appel vers Allah avec sagesse et une bonne exhortation en suivant le chemin du juste milieu et de la droiture qui représentent la ligne de conduite de la Ligue depuis sa création en 1962 jusqu’à ce jour.

Félicitations à tous pour les progrès constants de la Ligue, réalisés grâce aux efforts de ses dirigeants au premier rang desquels le Secrétaire général Son Eminence Dr Cheikh Mohammed Bin Abdel Karim Al ‘Issâ, qui a récemment visité certains pays européens où il a rencontré des intellectuels de premier rang, des orientalistes, des religieux. Le Dr. Al Issa s’est rendu par exemple à Vienne en Autriche. Et bon nombre de publications ont mis en exergue les phrases fortes prononcées à l’occasion de cette visite. Morceaux choisis : «La Ligue islamique mondiale est un instrument de communication entre les musulmans du monde entier, par sa dimension modérée et globale.»

«Le terrorisme est sous le contrôle d’un monde virtuel, et non dans un espace géographique limité, et il n’est possible de le démanteler complètement, que par le déchiffrement de ses messages, en accordant la priorité absolue aux affrontements militaires, pour venir à bout du terrorisme à l’échelle internationale. Toutefois, on retrouve de nouveaux adeptes du terrorisme qui sont acquis à sa cause par le truchement d’une désinformation manipulatrice, et qui réalisent ses desseins criminels partout dans le monde. Ils se sont ralliés au terrorisme par l’entremise de son monde virtuel. On ne leur connait aucun lien avec le terrorisme qu’à cause de leurs messages appelant au suicide (…). L’extrémisme terroriste s’applique à créer délibérément des sites médiocres destinés à réfuter ses propres idéologies pour éviter leur fermeture et faire de sorte que ses thèses paraissent dominantes sur celles de ses détracteurs. Le concept de minorités figure dans les dispositions constitutionnelles transversales relatives aux décisions nationales prises par l’Etat, et non pas avec l’objectif de décrire la composante nationale par rapport à sa diversité.»

«Quiconque accepte d’acquérir la nationalité d’un pays et d’y résider, s’engage, par là même, à se soumettre à la Constitution de ce pays, à ses lois et aux outils pour résoudre leurs décisions.»

«S’engager à se conformer à la Constitution d’un pays ne signifie pas forcément s’en contenter. La détention d’une nationalité est un état de nécessité aussi longtemps que l’est la résidence dans ce pays. La communauté islamique doit être considérée comme une composante de la Nation, d’un apport positif. Elle doit s’acquitter de ses engagements avec loyauté et éthique.»

«Quiconque dont les actes ou les paroles sont de nature à dégrader l’image de l’Islam, est assurément le premier à commettre un crime odieux à l’encontre de cette religion.»

«Il n’y a pas de place pour le fanatisme religieux sur les questions relatives aux décisions constitutionnelles. Puisque cette émotivité n’a aucun sens dans le domaine islamique, à plus forte raisons dans d’autres.»

« Nous devons tous savoir qu’en toute logique, la loi islamique n’incombe qu’à l’Etat qui s’est engagé à s’y conformer. Aussi, faut-il ajouter que cet Etat même n’impose, en réalité, que sa propre interprétation et n’agit pas selon celle d’un autre Etat.»

«L’intérêt majeur que la Bibliothèque Nationale de Vienne accorde aux manuscrits et aux documents originaux, témoigne de leur niveau de sensibilisation aux réalités de l’histoire.»

Son Excellence le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et membre du Collège des Grands Savants de l’Arabie Saoudite, le Dr. Cheikh Mouhammad Bin Abdel Karim Al ‘Issâ, a également rencontré un nombre divers d’autorités de centres et de  bureaux islamiques d’orientations et de références à Vienne, la Commission d’aide humanitaire, et les membres du Centre islamique rattaché à la Ligue Islamique Mondiale, en présence d’une délégation de personnalités islamiques. En outre, il a rencontré un certain nombre de dignitaires et de symboles de différentes religions.

Et au cours de ces rencontres, bon nombre de questions ont été abordées. C’est dans cet ordre d’idées que Son Excellence a réaffirmé que : « La Ligue islamique mondiale est un instrument islamique de communication par sa dimension du juste milieu dans le monde entier.»

Dans une longue interview sur le fléau du terrorisme, il a déclaré avec force arguments Ceci :
«Le terrorisme est contrôlé par un monde virtuel et non par un espace géographique réduit. Et le seul moyen de l’éradiquer définitivement c’est de décrypter avec la plus grande efficacité ses messages- qui, fort malheureusement, s’enracinent jour après jour pour servir l’idéologie criminelle-dans le but de les démanteler puisque qu’ils constituent la plus grande source qui alimente le terrorisme et favorise son expansion.»

Le Dr Al ‘Issâ a également estimé que les adeptes du terrorisme défendent des thèses plus solides et probantes que celles de leurs antagonistes. Et la plupart de ceux qui tombent dans ce piège sont des jeunes du monde entier, mus par la simple passion religieuse attisée par la force des slogans sectaires, en réaction à des évènements purement politiques. Ces derniers, plus que tout autre facteur, rendent service au terrorisme.

Ces réunions tenues en compagnie de la communauté musulmane et de ces savants ont également porté sur les particularités religieuses que certains Etats occidentaux s’appliquent à interdire certains aspects de la vie privée en se servant de leurs organes exécutifs chargés du dossier de l’intégration. Ce qui a provoqué une vive polémique, des positions figées, de graves tensions et même parfois encourage l’amalgame de certains débatteurs. La question du voile en est la parfaite illustration.

Le Dr. Al ‘Issâ a expliqué que le musulman est lié par les règles expresses et précises de la Charia qui s’appliquent dans ces cas et qu’il y a une précision de taille sur la question du Hijab. Car certains pays qui ont une certaine réserve sur le Hijab ou sur certains de ses aspects dans certains espaces ou sur la forme du Hijab en soi –je fais ici allusion au niqab- ont des instruments constitutionnels et juridiques disponibles exigeant la tolérance de ces particularités islamiques. Parmi ces instruments, on peut citer le recours à la justice pour contester l’interdiction et les efforts de mobilisation pacifique visant à faire entendre leur voix pour le respect des particularités islamiques.

Le Cheikh Al ‘Issâ a ajouté que les règles de la charia qui sont fondées sur le bon sens, la promotion de l’intérêt commun et la répression des abus, guident le musulman vers la sagesse, la rationalité, et l’écartent de toute passion religieuse qui est, à n’en pas douter, la cause de l’égarement de bon nombre de gens et qui a poussé certains jeunes à l’extrémisme débouchant sur des luttes. Ces dernières sont rangées dans la catégorie des actes de malveillance et souvent des actes criminels voire terroristes.

L’une des menaces les plus graves est le glissement vers une simple passion religieuse dénuée de toute clairvoyance et de sensibilisation, dont les méfaits se retourneront sur la personne elle-même et sur l’image de sa religion auprès des autres. Ainsi, la plupart d’entre eux –c’est-à-dire les non-musulmans-se font une image (de l’islam) à partir de ces conduites individuelles (des musulmans). Ce qui a engendré, à n’en pas douter, des incidents graves qui, d’une part, ont encouragé certains d’entre eux à adopter des lois et des mesures préventives, et  d’autre part, ont exagéré sur la question de l’intégration et souvent même sur la question de la cohésion.

Nous devons tous savoir que tout cela n’existait pas il y a de nombreuses années ; et selon les textes publiés à ce propos, il n’a jamais été question d’indexer la religion islamique. Au contraire, tous les symboles religieux sans exception étaient concernés. A titre d’exemple, le port de signes religieux comme la croix était formellement interdit dans l’enceinte des écoles publiques. Ainsi, des gouvernements soutenus par des tendances partisanes se sont mis en place pour exprimer, au nom de leurs constitutions, l’opinion publique/nationale majoritaire de leurs pays. De ce fait, ces gouvernements se sont orientées-pour quelque motif que ce soit vers cette tendance à l’exclusion en alléguant plusieurs prétextes tels que la nécessité d’une intégration nationale dans l’Etat laïque, puisque les nouvelles philosophies et analyses de certains pays occidentaux sont parvenues à une conclusion selon laquelle ces symboles religieux affectent les perceptions nationales en matière de vie publique. Cependant, les gouvernements n’interviennent pas sur les affaires concernant le religieux lui-même, tant qu’ils ne les manifestent pas dans les espaces publics.et cela, je pense bien que vous le savez tous et que vous le savez très certainement mieux que moi. (…)

Allah –Exalté soit-Il- a dit au sujet de Son Noble Prophète (Sallallâhou ‘alayhi wa sallam) :«Et tu es certes, d’une moralité éminente » (Sourate 68, verset4)

«C’est par quelque miséricorde de la part d’Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage » (Sourate 3, verset 159). En marge de cette question, et spécifiquement sur cette partie, il nous faut apporter une précision de taille. Laissez-moi vous dire que la réserve dans cette affaire-je veux dire les rapports religieux-est intimement liée aux agissements de quelques personnes ou d’institutions religieuses officielles ou encore d’institutions civiles d’une religion quelconque. Le jugement dépend donc exclusivement de ce problème en question et ne peut en aucun cas être généralisé. Comment peut-il en être ainsi alors qu’Allâh a dit dans la Sourate Al Moumtahinah :

«Allah ne vous défend pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables.» (Sourate 60, verset 8).

En outre, le Secrétaire général a aussi soulevé la question de l’islamophobie et en même temps la manière de la traiter, en ces termes : «Ceci montre qu’il y a certaines inquiétudes et une exclusion d’une autre forme. Cependant, si ceux qui prônent l’islamophobie sont fautifs, toujours est-il que certaines de ses innombrables causes sont imputables à certains musulmans eux-mêmes. Ainsi, rectifier leurs discours ou corriger leurs écarts de conduite fait essentiellement partie de la solution. Si nous avions répondu à tout ce mal propagé en de pareilles circonstances….Si nous avions répondu à ce mal par ce qui est meilleur, le résultat que nous aurions obtenu réside dans les paroles d’Allah que voici : « …Et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.» Il n’y a pas de doute que le phénomène de l’islamophobie alimente une haine aveugle auprès de certains, généralement véhiculée par des sources entachées de partialité ou par des illusions ou encore par des actes isolés. Ici, en parlant de sources, je fais allusion aux sources profondes. Je veux dire par là que certains amplifient les choses pour quelque motif que ce soit, alors qu’ils sont non seulement minoritaires, mais aussi ils varient et changent constamment. Mais comme je vous l’ai déjà dit, persévérez dans la sagesse, persévérez dans la sagesse et la haute moralité à l’égard de tout un chacun et conformez-vous aux lois et aux constitutions (respectives de chaque pays). Et prenez garde, autant que faire se peut, à l’extrémisme. Du reste, il vous est impératif d’avoir, à cet égard, plus d’attention pour les autres, et de dénoncer tous actes nuisibles, même en cas d’un simple soupçon. Car de tels agissements sont à même d’engendrer des répercussions graves. Rien ne peut égaler la bonne réputation de notre religion ainsi que sa consolidation sans faille, dans la mesure où elle a concrétisé les valeurs transcendantes de la coexistence, de la paix et de l’harmonie, et a combattu l’extrémisme. Partant, tels sont notre message et notre responsabilité à nous tous et en tout lieu…Et tout ce que je viens d’expliquer doit obligatoirement être accompli conformément aux lois en vigueur de chaque pays, celui qui accepte d’acquérir la nationalité d’un pays donné ou d’y résider s’engage à se soumettre à sa Constitution, ses lois et ses instances de décisions.

Le Secrétaire Général a affirmé que l’Islam a plus besoin aujourd’hui de sensibiliser les gens à sa réalité. Et pour ce faire, les méthodes les mieux adaptées consistent à :

-adopter un comportement exemplaire et une compréhension sans faille de l’islam,

-conscientiser ceux qui occupent les chaires réputées pour la science et la prédication,

-contrer les messages appelant à l’extrémisme

-s’évertuer à révéler leur fausseté.

Cela dit, il nous convient de mesurer l’importance de cette chose et d’en être particulièrement conscients.

Il a aussi rencontré le président ainsi que les membres de la Commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde (USCIRF), sous la direction du prêtre Thomas J. Reese, en compagnie de Dr James J. Zogby, vice-président de la Commission ; de Mme Christina Arega Dube, de Kristina Arriaga de Bucholz, membre du Comité directeur exécutif du Fonds Becket pour la liberté religieuse, des personnalités de l’Union européenne, de la société civile et des professeurs émérites…

Le Dr Al ‘Issâ a par ailleurs affirmé que la Ligue Islamique Mondiale se charge de montrer la réalité de l’Islam et de combattre les idées extrémistes qui ont usurpé l’identité de la religion en lui imputant toutes leurs faussetés. De ce fait, l’obligation de la Ligue est de déjouer ces desseins comme suit :

  • en ayant une bonne présence dans le secteur des médias et de la communication.
  • En organisant des colloques, des séminaires, des ateliers de formation, des conférences et des rencontres à l’interne entre les employés de la Ligue et bon nombre d’organisations et d’institutions connexes ;

  • en diffusant des livres et des publications dont ceux de la Ligue. Tout cela est déjà disponible sur son site web en plusieurs langues, ou en se servant, autant que de besoin, d’autres moyens adaptés au thème.

En un mot, la Ligue Islamique Mondiale, compte élargir ses relations avec plusieurs organisations gouvernementales et non-gouvernementales à travers le monde entier.

 

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