La saisie de l’Assemblée nationale par le Procureur de la République pour la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall n’en finit plus de soulever des réactions.
Après Me Ciré Clédor Ly et Jean Paul Dias, jeudi, Thierno Bocoum, dans les colonnes de Libération de ce vendredi, qualifie de «mascarade juridico-parlementaire» cette demande formulée par le procureur.
«Aujourd’hui, avec la demande de levée de l’immunité parlementaire du député Khalifa Sall, l’Assemblée nationale est obligée de constituer une commission ad hoc, qui sera tenue d’entendre le député.
Autrement dit, il devra être extrait de sa cellule pour être présenté aux députés, certainement sous forte escorte. Et il sera reconduit à la prison, après l’audition. Ce scénario juridico-politique inédit est une violation flagrante et ignoble de l’immunité parlementaire d’un député», a-t-il dénoncé.
Selon l’ex-responsable des jeunesses de Rewmi, «les droits élémentaires de Khalifa Sall sont bafoués, depuis le 7 mars dernier, à cause, dit-il, « d’une justice qui cherche à sauver les formes ».
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