On peut résumer leurs échanges de : «Seydi Gassama engueule le Gouvernement, El Hadj Hamidou Kassé lui pète la gueule». Et, si le fervent défenseur des droits de l’homme et le patron du Pôle de Communication de la Présidence de la République en sont arrivés à ces coups de feu nourris à la tonalité de la kalachnikov, c’est parce que les deux hommes sont à couteaux tirés autour de l’arrestation de l’activiste franco-béninois, Kémi Seba.
Sur twitter, c’est Seydi Gassama de Amnesty International qui a ouvert les hostilités. Pour ce faire, renseigne le journal Les Echos, il s’est, dans un post sur le réseau social, électrifié de nervosité contre cette incarcération.
«En France, il ne serait pas en prison. Quelle honte pour l’Afrique !», a mentionné le droit de l’hommiste. Qui en rajoute cette couche en hashtag «Libérez Kémi Seba».
Alors, El Hadj Hamidou Kassé s’arrache de son siège, prend son arme et fait feu sur Seydi Gassama.
Pour cela, le patron de la Com’ de la Présidence n’y est pas allé de main morte. Au motif que, dans un post, il explique : «France, France, et ça se veut indépendant. Quelle honte ! Honte aux indignés sélectifs et sans discernement».
Certainement, touché par la foudre Kassé, Gassama se relève et catapulte son vis-à-vis dans les cordes. A cet effet, lui balance-t-il : «Honte aux Etats qui s’accrochent aux lois coloniales datant de 1810, supprimés depuis longtemps par l’ancien colon pour réprimer leur peuple».
Hadj Hamidou Kassé, visiblement excédé, revient à la charge en lui collant une balle dans la tête en ces termes : « Tu ne peux répondre rationnellement. Ton aveuglement quand il s’agit de déverser ta bile contre le régime est chronique».
Mais qu’à cela ne tienne, car Seydi Gassama replonge Macky Sall dans un passé encore récent. « Ton boss ne dira pas ça. Il ne peut oublier lui et d’autres personnes de son entourage», dit-il à son contradicteur.
Qui refuse de vaciller sur ses bases et vide son chargeur sur Seydi Gassama : «et nous avons payé au prix lourd, engagé physiquement et non derrière le clavier dans cette bataille, nous avons perdu des compagnons », flingue-t-il.
Bref, leurs échanges n’ont pas été cordiaux. Parce chacune des parties a, autant que faire se peut, utilisé ses munitions sur l’autre. A l’arrivée, le sang a carrément giclé. Heureusement, c’est par le biais de Twitter.
Actusen.com