Au Togo, 25 blessés à Lomé et 5 arrestations dans tout le pays, c’est le bilan que fait l’opposition à l’issue d’une nouvelle journée de manifestations mercredi 11 avril. Bien que les autorités aient interdit les regroupements, des centaines de Togolais sont descendus dans les rues. Des rassemblements qui ont été dispersés avec violence. L’appel à la mobilisation pour ce jeudi et samedi est maintenu alors que le dialogue politique est suspendu.
Très tôt mercredi matin, les forces de l’ordre et de défense ont pris d’assaut tous les points de rassemblements, prêts à disperser tout regroupement. Quand les responsables politiques des quatorze partis de l’opposition ont tenté d’aller voir ce qui se passait sur le terrain, ils n’ont pas été ménagés comme le raconte Jean Kissi, secrétaire national du Comité d’action pour le renouveau (CAR). « Ils ont commencé par casser les pare-brise. Le véhicule qui était devant le nôtre, un taxi, a débordé et frôlé un militaire qui est tombé…» Du coup, le militaire n’a pas pu tirer sur Jean-Pierre Fabre, poursuit Jean Kissi.
Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition n’entend pas plaisanter avec ce qui s’est passé. « Ce à quoi on a assisté aujourd’hui, c’est à une tentative d’assassinat et je ne veux pas blaguer avec ça ».
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, juriste et secrétaire générale de la CDPA, la Convention démocratique des peuples africains, est plus explicite: il faut qu’on connaisse les donneurs d’ordre. « Cette fois-ci la coalition portera plainte contre X », pour faire la lumière sur cette affaire.
Les localités de Tchamba, Bafilo, Kparatao, Anié Kpalimé et Lomé ont répondu à l’appel de l’opposition qui compte poursuivre son programme de manifestation ce jeudi. Le ministre de la Sécurité appelle au calme.
Rfi.fr