Libération révélait dans sa dernière livraison que le Général Bora Colley qui dirigeait les redoutés « jungulars » de Yahya Jammeh avait été arrêté en Casamance. L’information a été confirmée, hier, par la police sénégalaise dans un communiqué faisant le point sur le dispositif mis en place par les services d’Abdoulaye Daouda Diallo depuis le déclenchement de la crise gambienne.
En effet, les contrôles mis en place ont permis, entre autres résultats, à l’arrestation, le 25 janvier 2017, du Général gambien Bora Colley.
Selon la police, ce dernier a été appréhendé au poste frontalier de contrôle de Mpack alors qu’il tentait de rejoindre la Guinée-Bissau. Il a été aussitôt mis à la disposition du Commandement du 5ème Bataillon d’Infanterie de Ziguinchor.
En effet, dès le déclenchement de la crise, la Police nationale a renforcé ses positions au niveau des postes frontière suivant les instructions de l’Inspecteur Général Oumar Maal, directeur Général de la Police Nationale lequel, on s’en souvient, avait entamé un périple sur toute la frange frontalière du Sénégal avec ses voisins comme la Gambie, la Guinée-Bissau et la République de Guinée afin d’entretenir ses hommes postés aux frontières, des mesures sécuritaires préventives à prendre.
Ainsi, cent onze (111) agents ont été déployés dans les secteurs frontaliers de Karang, Keur Ayib, Kidira, Kounkané et Salikégné, dont soixante-neuf (69) du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) et quarante-deux (42) de la direction de la Police de l’Air et des Frontières (DPAF).
Trois objectifs sécuritaires de haute importance au vu de la situation de crise en cours, étaient visés à savoir : renforcer le contrôle de l’immigration, renforcer la surveillance de la frontière grâce à la multiplication des patrouilles et coordonner les procédures de facilitations en faveur des individus souhaitant se réfugier au Sénégal pour une meilleure gestion des flux de ces personnes déplacées et réfugiées.
Le dispositif de patrouille a été renforcé par les brigades de patrouilles frontalières à Sarayélli (Secteur frontalier de Kidira) et Mandat-Douane (secteur frontalier de Kounkané). Toutefois, les autres postes frontières avec la Gambie (Séléty et Sénoba) ont également joué un rôle prépondérant notamment dans le domaine de la collecte du renseignement transfrontalier et de la gestion des réfugiés gambiens arrivés en grand nombre dans les régions septentrionales.
Au total, la Police nationale, grâce à une synergie d’actions de ses entités, a joué un rôle capital dans la gestion de la crise gambienne, tant du point de vue humanitaire que sécuritaire. Ainsi, du 1er janvier au 22 janvier 2017, les postes frontaliers avec la Gambie ont enregistré un flux total estimé à cent vingt-sept mille Neuf cent dix (127.910) dont cinquante mille quatre cent vingt-
huit (50.428).
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