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Trois visages du terrible exode des Rohingyas

C’est le plus grand exode de Rohingyas depuis des décennies. Plus de 420 000 personnes de cette population musulmane de Birmanie, pourchassée par les autorités de ce pays majoritairement bouddhiste, ont fui vers le Bangladesh depuis le 25 août, suite à une répression militaire inédite.

Le 25 août, un groupe rebelle rohingya, appelé l’Armée du Salut des Rohingyas de l’Arakan (ARSA), lance une offensive contre les forces de sécurité birmanes, tuant dix policiers. Les militaires rispostent de manière sanglante : ils attaquent directement les civils des villages rohingyas du nord-ouest du pays, tuent sans sommation, brûlent leurs maisons et leurs champs, pour obliger les Rohingyas à fuir et les empêcher de revenir.

« C’est une exemple parfait de nettoyage ethnique », a jugé, le 11 septembre, le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad El Hussein. Cela semble s’inscrire dans la logique des autorités : en 1982, la junte militaire avait déjà retiré la nationalité birmane aux Rohingyas. A présent, on estime que plus de la moitié de ce groupe ethnique a été déplacé de force au Bangladesh voisin.

Nous nous arrêtons sur le parcours de trois de ces Rohingyas, réfugiés depuis début septembre dans des camps informels du sud-est du Bangladesh. Trois profils qui donnent un aperçu plus intime de la violence de cette répression, de la discrimination d’Etat instaurée par le gouvernement birman, ainsi que de leur vision de la rébellion armée qui vient de se former.

Avec RFI

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