« Une attaque suicide d’envergure à été commise par nos camarades contre le siège de la police à Elazig ». Au lendemain de l’attaque à la voiture piégée contre le siège de la police à Elazig, dans l’est de la Turquie, l’aile militaire du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué l’attentat dans un communiqué publié ce vendredi.
L’attentat qui avait tué cinq personnes la veille et en avait blessé plus de 200 autres avait immédiatement été attribué par les autorités turques au mouvement kurde indépendantiste.
Pour le PKK, cet attentat vise à dénoncer la répression des forces turques contre les villes kurdes du sud-est, à majorité kurde, de la Turquie.
L’attentat à Elazig avait été précédé dans la nuit par une attaque similaire contre un poste de police à Van, également dans l’est du pays, qui avait elle fait trois morts. Des milliers d’habitants de la ville ont manifesté vendredi pour conspuer le PKK, selon plusieurs médias.
Une intensification des violences liées au conflit kurde
En incluant l’attaque à Bitlis qui a fait six morts, les attentats et les attaques des rebelles kurdes contre la police et l’armée ont fait 14 morts pour la seule journée de jeudi, signe d’une intensification des violences liées au conflit kurde promise par le commandement du PKK.
Les forces de sécurité subissent des attaques quasi-quotidiennes du PKK depuis qu’un cessez-le-feu entre les rebelles et les forces turques a pris pendant l’été 2015. Dans la foulée de la purge lancée par Ankara contre les sympathisants de l’ex-imam Fethullah Gulen, accusé d’être l’instigateur du putsch avorté du 15 juillet en Turquie, des milliers de policiers et de soldats ont été limogés ou inculpés, faisant craindre un affaiblissement des moyens de l’État turc pour combattre le PKK.
Actusen.com avec france24.com