Au moins dix personnes sont mortes et quinze blessées après qu’une camionnette a fauché des piétons dans le centre de Toronto, au Canada, ce lundi 23 avril. Le conducteur a été arrêté, ses éventuelles motivations restent inconnues, mais son acte était « délibéré ». Ralph Goodale, le ministre de la Sécurité publique, a laissé entendre qu’il s’agissait d’un acte isolé.
Il était 13h27, heure locale dans le centre-ville de Toronto. Les gens étaient sortis manger, et il y avait beaucoup de monde sur cette artère achalandée, d’autant plus par le temps ensoleillé, rapporte notre correspondante sur place, Marie-Laure Josselin.
C’est alors qu’une camionnette blanche de location monte sur le trottoir, fauche des piétons, redescend sur la chaussée et continue de tuer, sur trois kilomètres au total.
Selon la police locale, la collision a fait au moins dix morts et quinze blessés. Le conducteur du véhicule a été arrêté et identifié. Les autorités avaient rapidement donné l’alerte sur Twitter, évoquant une « fourgonnette blanche » ayant fait « huit à dix » blessés parmi des passants au nord du centre-ville de la capitale économique du Canada.
La camionnette s’est immobilisée et le chauffeur a été interpellé par la police quelques minutes après le drame. Des images reprises par les médias locaux montrent un homme agressif, debout près d’une camionnette à l’avant défoncé, brandissant ce qui semble être un pistolet face à un policier armé. L’homme relâche ce qu’il tient en main, avant d’être maîtrisé, menotté sur le capot de la voiture de police puis emmené.
Le chef adjoint de la police de Toronto, Peter Yuen, a annoncé que la partie de la ville où s’est produit la collision allait être fermée pendant plusieurs jours car « l’enquête va être longue avec plusieurs témoins à entendre et beaucoup d’images de caméras de surveillance à regarder ».
Si ce drame rappelle les modes opératoires d’attaque à la voiture bélier dans plusieurs villes d’Europe (New York, Barcelone, Londres, Nice, Paris, Berlin, Stockholm), pour le ministre de la Sécurité publique, pas question d’en tirer des conclusions, « il n’y a pas lieu d’augmenter le niveau d’alerte, et ce serait inapproprié de spéculer ».
Sur Twitter, le Premier ministre Justin Trudeau a remercié « les premiers intervenants qui travaillent sur les lieux » et dit suivre la situation de près. Après avoir consulté les services de renseignement et « à partir de toutes les informations disponibles », Ralph Goodale, le ministre de la Sécurité publique a estimé que ces « événements horribles » ne semblent « aucunement liés à la sécurité nationale ». Implicitement, le ministre canadien écartait toute action d’un individu radicalisé.
Cette événement intervient alors que Toronto accueille une réunion des ministres de la Sécurité publique du G7, après avoir hébergé ce week-end la rencontre des ministres des Affaires étrangères de sept pays les plus industrialisés.
(Avec AFP)