Les larmes ont coulé au pays, à la hauteur de l’immense déception qui est venue remplacer les attentes nées autour de cette Seleçao. Prétendant à la victoire finale, le Brésil s’est fait sortir en quarts de la Coupe du monde par la Belgique vendredi soir (2-1), et les joueurs n’ont pas caché leur amertume après la rencontre.
Depuis le Mondial 2002, le Brésil n’a plus vraiment briller en Coupe du monde. Seulement quart de finaliste en 2006 et 2010, la Seleçao avait connu une terrible humiliation sur son sol il y a quatre ans, contre l’Allemagne en demi-finale (7-1). Il avait fallu se relever et digérer, et après Carlos Dunga, Tite avait été installé en juin 2016 afin de porter l’équipe nationale vers le renouveau et l’édition 2018 de la plus prestigieuse des compétitions internationales. L’intéressé était parvenu à mettre en place un projet de jeu prometteur, qui avait permis de rééquilibrer le bloc et permettait de nourrir de vraies ambitions en Russie.
Elles ont été balayées par la Belgique vendredi soir… Mais au pays, si la tristesse est grande, les joueurs et le staff ne sont cette fois pas pointés du doigt. Ainsi, Philippe Coutinho semble avoir gagné ses lettres de noblesse auprès des supporters, alors que Tite, dont le contrat arrive à échéance à la fin du mois, devrait être reconduit pour un bail de quatre ans. Désormais, place à la Copa America 2019, une compétition que la Seleçao n’a plus gagné depuis 2007. Et cette fois, elle se déroulera au pays… Mais si Tite est bel et bien prolongé, des têtes tomberont par ailleurs. La charnière composée de Thiago Silva et Joao Miranda, tous deux âgés de 33 ans, est appelée à faire place nette malgré des prestations de haut vol au cours de cette Coupe du monde, et encore vendredi soir contre les Diables Rouges.
Dans la presse locale, seule Fernandinho est finalement critiqué, lui qui était appelé à remplacer un Casemiro suspendu pour l’occasion. Outre son csc, il est reproché au Citizen de Manchester de ne pas avoir commis la faute sur Romelu Lukaku dans l’entrejeu, sur l’action qui amène le second but adverse signé Kevin De Bruyne. Ce alors qu’il n’avait pas encore de carton jaune… Et le résultat est là: la Seleçao rentre à la maison. « Dans le vestiaire, l’ambiance était très triste. C’est comme quand vous perdez un proche que vous aimez« , a expliqué Renato Augusto après coup. « C’est une soirée horrible, qui sera difficile à oublier. Je me sens aussi mal qu’après le 7-1…« , a lui commenté Marcelo. « Ces deux défaites ont été très dures, mais celle de 2018 me semble encore pire que celle de 2014. Cette fois, nous avons tout tenté, tout donné, fait de notre mieux, mais la balle n’a pas voulu rentrer« , renchérit Paulinho.
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