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Une semaine après le passage du cyclone Idai, le bilan continue de s’alourdir

Une semaine après le passage du cyclone Idai et les intempéries qui ont suivi, les secouristes sont toujours à pied d’œuvre au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi. Mais plus les jours passent, plus les bilans s’alourdissent.

Le cyclone Idai est l’une des pires catastrophes qu’ait connu l’Afrique australe. Le pays le plus durement frappé, c’est le Mozambique, avec désormais 242 décès enregistrés, selon Celso Correia, le ministre de la Terre, de l’Environnement et du Développement rural. Pour autant, la vie tente de reprendre ses droits.

L’est du Zimbabwe a également été lourdement touché. Le district de Chimanimani est particulièrement atteint. Le programme alimentaire mondial affirme que 90% de ce district ont été endommagés. Le président Emmerson Mnangagwa s’est rendu sur place, il dit y avoir vu un désespoir total. De retour à Harare jeudi soir, il a décrété un deuil national de deux jours. 139 personnes ont perdu la vie dans le pays, mais il en reste encore des dizaines de disparus. Jusqu’à présent on évoquait 15 000 sinistrés, les Nations unies estiment désormais qu’ils sont 200 000.

Il y a aussi le Malawi, où le gouvernement a recensé 56 décès. Là, comme au Mozambique d’ailleurs, un barrage menace encore de céder si les pluies et les vents venaient à se poursuivre, ont annoncé les autorités ce jeudi soir. Il s’agit du barrage de Chagwa, dans le sud du pays. Or, on attend justement des précipitations dans les prochains jours et cela pourrait ainsi provoquer des inondations de la rivière Mulunguzi, selon le ministère de la Sécurité intérieure. Conséquence : il appelle les habitants vivant près de la ville de Zomba et le long de la rivière à être « encore plus en alerte et à envisager des plans rapides d’évacuation ».

La réponse humanitaire s’organise

Les Nations unies ont déjà débloqué 20 millions d’euros de leur fonds d’urgence. Mais cela ne suffit pas. L’ONU devrait lancer un appel de fonds dans les prochains jours. Elle cordonne pour l’instant les évaluations des différents acteurs afin de quantifier les besoins. Mais Vanessa Huguenin, chargée de communication du bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) l’affirme : la communauté internationale est déjà au rendez-vous.

Rfi.fr

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