Le verdict du procès de Imam Ndao qui a tenu en haleine le pays pendant près d’un mois sera rendu le 19 juillet courant. A cet effet, le Rassemblement démocratique sénégalais (Rds) estime que Imam Ndao, poursuivi pour terrorisme, est victime d’un « délit de faciès ». Et pour ce faire, les juges chargés de rendre le verdict dans cette affaire doivent tout simplement prononcer sa relaxe. Car, estiment les membres du Rds, ce procès n’est qu’un « long marathon qui a accouché d’une souris ».
Au même titre que ces deux prisonniers libyens détenus à Guantanamo pour des faits similaires, puis transférés à Dakar avant d’être, par la suite, libérés, le Rds considère que la même indulgence doit être accordée à Imam Ndao.
Dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Actusen.sn, le Rds rappelle aux juges qu’ils « ont entre leurs mains le destin d’un grand patriote qui a beaucoup fait pour son pays, notamment dans l’éducation des jeunes, dont il a aidé de larges franges à s’imprégner du Message Coranique et à s’affranchir de comportements déviants, en les ramenant avec bienveillance vers « Siraatal mustakhîm« , la Voie de la conduite vertueuse ».
Ce qui pousse les membres dudit parti à se demander « comment peut-on nourrir le moindre soupçon de connivence de ce grand érudit moderne (qui a offert 10 mille m2 de terrain à l’Etat sénégalais pour les besoins de construction d’une école, dans le quartier de Ngane-Extension, à Kaolack) avec cette secte islamo-fanatique nigérienne, qui justement combat l’École occidentale, qu’elle a déclarée « haraam » (illicite)? ».
Au demeurant, ils exhortent la justice sénégalaise à se souvenir des raisons qui avaient poussé le Président Barack Obama a procédé à la révision des conditions de détentions des prisonniers transférés à Guantanamo dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
« Première puissance mondiale, les USA, bien que cible privilégiée des menaces terroristes, a été amenée, sous le magistère du Président Obama, à mettre un bémol aux excès de zèle du FBI et de la CIA, qui ont valu à de nombreux innocents, victimes du « délit de faciès », d’être jetés en prison, notamment dans le célèbre camp de concentration de Guantanamo, dont des Commissions d’enquêtes parlementaires européennes ne cessent de dénoncer, avec véhémence, les conditions inhumaines de détention », lit-on dans le document.
Actusen.sn