Les chiffres font froid dans le dos. En effet, 2.711 cas de violences exercées sur des femmes ont été enregistrés par des boutiques de droits installées dans six régions du Sénégal entre janvier 2018 et juillet 2019. La révélation a été faite, ce lundi, par la juriste Ndèye Madjiguène Sarr de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs).
«1926 cas de violences ont été enregistrés dans les boutiques de droits installées dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Kolda, Ziguinchor et Sédhiou, entre janvier 2018 et février 2019. Il s’y ajoute les 785 cas de violence enregistrés entre mars et juillet 2019 dans ces mêmes boutiques de droits», explique Mme Sarr dans des propos rapportés par l’Agence de presse sénégalaise (Aps).
«Il s’agit d’un total de 2711 cas de violences entre janvier 2018 et juillet 2019, dont 1195 de violences sexuelles (viol, inceste, pédophilie, et autres abus). Les victimes de ces cas de violences recensés dans les boutiques de droits ont un âge compris entre trois et 34 ans», souligne la juriste. Elle intervenait, à l’occasion d’un atelier de formation de quatre jours au bénéfice de 15 journalistes sénégalais dans le cadre du projet ‘’Femmes ! Occupez les médias !» de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO).
Ce projet vise à renforcer les capacités des médias à produire et diffuser une information documentée sur les droits des femmes. Il a aussi, entre autres objectifs, d’accroître le nombre et les compétences des journalistes spécialisés dans le journalisme sensible au genre.
Ndèye Madjiguène Sarr introduisait une thématique sur les violences faites aux femmes et celles basées sur le genre. Dans son exposé, elle est largement revenue sur les situations des droits fondamentaux des femmes, les mécanismes et instruments juridiques qui encadrent ces droits, ainsi que les insuffisances du cadre législatif, les barrières sociétales et les perspectives.
Actusen.sn