Deux avis d’incompétence par an pour un milliard de francs cfa à la charge du contribuable sénégalais cela fait sans aucun doute un peu cher. Toutefois c’est avec une relative impatience que nous attendons le prochain, celui du jour où le Conseil Constitutionnel du Sénégal se déclarera incompétent pour le contrôle des millions de signatures qu’il aura reçus au titre du parrainage associé aux dossiers des candidats à l’élection présidentielle de 2019.
Gageons que pour une fois son incompétence fera l’unanimité, car objective et justement motivée.
Dans cette attente rappelons aux citoyens que seul le Conseil Constitutionnel est juge du dossier des candidats à l’élection présidentielle. Il est seul habilité à confirmer ou à infirmer leur validité. On pourrait à la limite concevoir (sous réserve de l’avis de compétences plus aptes que les miennes) qu’il recourt à des experts pour l’assister. Mais le peuple devra se montrer vigilant et nul n’acceptera que le Conseil Constitutionnel demande à l’administration du Ministre de l’intérieur ou à d’autres responsables du parti APR ou de la triste coalition qui gouverne le Sénégal de s’impliquer dans le processus de validation des candidatures.
Le député Issa Salldu parti PUR a bien évidemment raison. La presse fait par contre tenir à M. Cheikh Bakhoum, responsable de l’APR à Grand Yoff et directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE), soucieux de le démentir, les propos suivants : « l’Adie reste prête à mener avec eux (le Conseil constitutionnel) le travail nécessaire pour faire le décompte des signatures des candidats ». (Sud Quotidien 14 mai 2018)
Que ce monsieur Bakhoum se tienne donc éloigné d’un débat qui dépasse largement ses compétences et son esprit partisan.
Soucieux de se débarrasser de certaines candidatures à tout prix, MackySall, ses alliés et son clan ont, dans leur habituelle manque de vision et d’intelligence,conçu et voté un système de parrainage unique au monde et inapplicable.
Alors attendons la suite… Elle sera nécessairement d’incompétence à moins qu’une soudaine et exceptionnelle compétence hors la loi ne permette de tirer le régime de MackySall d’un mauvais pas comme ce fut le cas avant les élections législatives de 2017.
Dakar le 16 mai 2018
Abdoul Mbaye
Alliance pour la Citoyenneté et le Travail