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« Wuyuma » de Viviane Chidid : Découvrez 06 choses que vous ne saviez pas !

Wuyuma, c’est le nouveau single de Viviane Chidid qui totalise plus de huit cent milles vues sur Youtube. On en parle comme une grande innovation (sic) sur le plan musical. Sur le plan strictement sénégalais, euh…, strictement chanteuse de mbalakh, on peut dire que c’est une innovation à la « Viviane ».

Sauf que Wuyuma quand même est une composition originale. Et un effort a été fait sur le plan du clip, mais là aussi, tout le monde y voit une influence de la musique naija, quelqu’un comme moi parle de coupé décalé en plus, d’Azonto et Viviane elle dit que c’est de l’Afro – Mandingue (Re-sic). Le son est bon n’en déplaise aux gens compliqués, hyper exigeants.

Wuyuma a été réalisé par Fansé de la structure 88 prod du Mali

 Découvrez les secrets du clip « Wuyuma »

Le beat est bon et c’est le travail d’un jeune ivoirien vivant au Sénégal. Il s’appelle Koffi Benette Séraphin à l’état civil, connu sous le nom d’Akatché en tant que beat maker. Il a commencé à faire de la musique depuis qu’il a huit ans. Il nous a accordé un entretien dans lequel on a évoqué sa collaboration avec Viviane, fruit du hasard, sa perception de la musique entre autres.

Koffi Benette Séraphin alias Akatché

Qu’est ce qui vous a poussé à collaborer avec Viviane ?

Je travaille déjà avec un groupe du nom de Banlieuz’art. C’est un groupe de  la Guinée conakry. J’étais là bas avec eux. D’abord on a fait un morceau où il y a un featuring avec Viviane. Et c’est comme ça qu’elle a mis le morceau. Ensuite je suis allée à Conakry pour travailler sur l’album de Banlieuz’art et Viviane est venu là bas. Elle est arrivée au studio et c’est comme ça qu’on a fait le truc.

Wuyuma, c’est quel genre de musique ?

Depuis un certain moment, j’ai commencé à développer une rythmique qui tire un peu du coupé décalé, mais une rythmique surtout peulh. Les peulhs de la Guinée utilisent beaucoup ça. Je ne peux pas vous donner de titres précisément mais c’est une rythmique peulh que j’ai mélangé un peu avec des trucs coupé décalé et avec des sabars du Sénégal. On a fait tout un mélange carrément.

Comment vous avez découvert cette rythmique peulh ? Y a-t-il eu une démarche volontaire de recherche autour de nos musiques traditionnelles ?

Oui. C’est un peu mon boulot. Il faut tout le temps chercher selon la tendance, se mettre à niveau, rechercher à créer parce qu’aujourd’hui c’est le brassage surtout  qui s’exporte le mieux. Par là, je veux dire le brassage de la culture africaine et le côté urbain, tout ce qui est techno. On cherche tout le temps à exporter ce qui vient de chez nous. C’est pourquoi aujourd’hui vous entendez  le Highlife qui est devenu aujourd’hui le « Azonto » qu’on mélange à la musique Techno. Tout ça, ça donne tout un mélange. Même le coupé décalé. Vous écoutez par exemple le coupé décalé de Bebi  Philip qui est beaucoup mélangé au Techno. Ça,  ça s’exporte encore mieux. Donc aujourd’hui ce qu’on cherche c’est faire des mélanges  et c’est comme ça que j’ai découvert le style là.

Bnth Prod, label d’Akatché

Akatché, vous avez une bande avec qui vous jouez ici à Dakar ?

Oui. C’est le Jahmo band. On travaille surtout avec Daara J family. Ces temps-ci on est beaucoup avec Carlou D. On bosse un peu avec presque tous les artistes d’ici.

Est-ce qu’il y a d’autres artistes avec qui vous avez collaboré?

Oui. J’ai travaillé sur le dernier album de Positive Black Soul, Back Again. J’ai travaillé avec Boubacar Diallo du Sénégal, son single Sama Fire. C’est moi qui ai fait le morceau d’ Armel Gabana et Waly Seck.

beutourege.blogspot.sn

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