C’est un Zoss très en forme que l’équipe de SourceA a rencontré, aujourd’hui, dans les Salles de sports de «Olympique Club)». Très décontracté, le chef de file de l’écurie «Door Doraat», Salifou Ngom de son vrai nom, fait part de sa situation actuelle, qui se résume entre entrainements et œuvres sociales.
Le lutteur des Parcelles assainies n’a pas manqué de décliner ses ambitions dans l’arène. Selon lui, la principale chose, qui lui hante le sommeil, actuellement, est de régler les comptes à Lac 2. Zoss, qui a saisi l’occasion de fustiger les injustices qui coulent à flot dans l’arène, demande aux lutteurs d’avoir beaucoup plus de maturité et de se retrouver autour d’une table, afin de mieux défendre leurs intérêts auprès du Comité national de gestion de la lutte (Cng). Très sûr de lui, Salifou Ngom, qui dit être star de naissance, a confié à SourceA qu’il travaille pour devenir Roi des arènes.
«Ma défaite contre Siteu»
Mon dernier combat remonte au 4 avril 2017, avec Siteu ; un combat qui s’est soldé par une défaite. Une défaite très amère, comme toutes les autres défaites. Raison pour laquelle on se prépare davantage, regarde bien là où l’on pose les pieds, pour faire plaisir aux supporters en leur offrant la victoire, prochainement.
«Je suis en train d’être contacté par des promoteurs»
Actuellement, on travaille beaucoup et on ne laisse rien. On fait du cardio, de la musculation, la lutte, la boxe avec différents entraineurs. Beaucoup de promoteurs sont en train de me contacter, pour démarcher des combats, mais je ne veux pas des adversaires qu’ils me proposent. Ce n’est pas l’argent, qui pose problème, mais mon honneur ne me permet plus de prendre certains lutteurs. Ce n’est pas un problème de cachet, nous avons beaucoup gagné avec la lutte, grâce à Dieu, mais c’est une question d’honneur. Et, je ne pense pas faire une année blanche, j’aurai un combat avant la fin de la saison.
«Je ne vais plus accorder la chance aux jeunes lutteurs»
Sans citer qui que ce soit, je ne vais pas faire la promotion ou le buzz à certains lutteurs. En tout cas, si on me propose un combat digne de ma carrure, je le prendrai, mais ce qui est sûr c’est que je ne vais plus affronter les jeunes. J’en ai beaucoup fait et cela m’a porté préjudice. J’en ai fini avec ces histoires de donner la chance aux jeunes lutteurs.
«Actuellement, c’est le public, qui me réclame»
Dans l’arène, on ne choisit pas ses adversaires. Ce sont plutôt les amateurs, qui réclament certaines affiches. Actuellement, ils demandent mon retour, mais les risques que je prenais, c’en est fini. J’étais le seul à accepter certains combats, et je comprends maintenant mieux pourquoi la plupart des lutteurs refusaient de croiser les jeunes.
«Lac de Guiers rekk la khiiff»
Le seul adversaire que j’ai vraiment hâte de me frotter, c’est Lac de Guiers 2, je veux vraiment lui régler ses comptes. A chaque fois, il se permet de dire des choses sur moi, pour faire sa communication.
«La dernière fois, quand on a demandé à Lac s’il comptait se marier un jour, il a répondu «j’attends que la fille de zoss soit grande pour la prendre comme épouse. Il m’a gagné une fois, mais depuis, il cherche à m’éviter»
Entre nous, il y a un règlement de compte. «Lac de Guiers, rekk la khiiff», dit-il. La dernière fois, quand on a demandé à Lac s’il comptait se marier un jour, il a répondu «j’attends que la fille de zoss soit grande pour la prendre comme épouse. Il m’a gagné une fois, mais depuis, il cherche à m’éviter».
«Modou Lo est un Champion»
La cohabitation entre les lutteurs des Parcelles assainies est parfaite, il n’y a pas de jalousie entre nous. Modou Lo c’est un Champion, un grand et on accepte, avec beaucoup de philosophie son statut aux Parcelles. C’est mon jeune frère et je lui souhaite beaucoup de bien.
«Je suis né star et tout est naturel, chez moi. Quand j’étais encore bébé, à chaque fois que ma mère m’amenait au marché…»
Moi, je suis né star et tout est naturel, chez moi, c’est Dieu qui l’a voulu, ainsi, et a fait de moi une star. Quand j’étais encore bébé, à chaque fois que ma mère m’amenait au marché, les vieilles vendeuses m’offraient des cadeaux et lui donnaient des légumes. Moi, je suis une star, et ce n’est pas nouveau, je ne force rien et j’ai la tête sur les épaules. On a tout vu dans ce milieu de stars, des gens refusent même de te répondre au téléphone, et font la grosse tête.
«Les lutteurs ne sont pas intelligents»
Les lutteurs ne sont pas intelligents et je le dis, chaque jour, on ne discute pas entre nous. Tout le monde se réunit, sauf les lutteurs, c’est une preuve de manque d’intelligence. Tu peux même partager le lit avec quelqu’un, le lendemain vous vous retrouvez dans un combat, cela n’a rien à voir. Mais nous, nous voulons vivre comme ça, dans la séparation, dans des querelles et cela ne fait pas notre avantage. Tant que ces histoires, ces problèmes… continueront à exister entre lutteurs, on ne pourra jamais se retrouver et discuter ensemble pour défendre les intérêts des lutteurs.
«Il y a beaucoup d’erreurs, concernant l’arbitrage»
Ce qui est en train de se passer, ce n’est pas normal. Moi, je ne peux pas compter le nombre de fois qu’on m’a ponctionné le cachet. Moi, personnellement, ces coupures sont minimes par rapport à ce qui me déplaise dans la lutte. Mon combat contre Tapha Tine, j’ai reçu un coup irrégulier, j’ai déposé un recours, mais cela n’a rien donné. Donc, la lutte ne repose pas sur une bonne réglementation. Il y a beaucoup d’erreurs, concernant l’arbitrage. Si tu te souviens du combat Gris-Balla, le premier nommé a reçu les mêmes coups, mais l’arbitre n’a pas sanctionné le second. Et lorsque le même cas de figure s’est posé lors de mon combat contre Tapha Tine, le Cng avait fait le mort. Dans l’arène, ce que l’on constate, c’est que le Cng fait ce qui l’arrange, sans prendre en compte les intérêts des lutteurs. Donner la victoire à un lutteur, alors que ce dernier a gagné par des irrégularités, je pense que c’est pire que les ponctions sur l’argent des lutteurs.
«Il est vraiment temps de se retrouver autour d’une table»
Donc, il est vraiment temps de se retrouver autour d’une table, pour mieux prendre en charge les préoccupations des lutteurs. Père Mbaye Guèye peut convoquer tous les lutteurs, discuter avec eux et essayer de les mettre d’accord sur des choses. Ainsi, les problèmes pourront être réglés ; sinon, nous serons toujours maltraités.
«Avec le retour de Luc Nicolaï, et des structures comme Lewoto»
L’avenir de la lutte est prometteur, contrairement aux années précédentes. Actuellement, la situation s’améliore, depuis le retour de certains promoteurs comme Luc Nicolaï et des structures comme Lewoto. Ils ressuscitent la lutte en quelque sorte ; ils sont en train de faire du bon travail.
«Je veux devenir roi des arènes»
Si je n’étais pas certain de pouvoir devenir, un jour, roi des arènes, j’aurais arrêté la lutte. J’y crois et je travaille pour cela. Le chemin sera long et il faudra se battre pour atteindre cet objectif. J’ai confiance en moi et en mes qualités.
«Je suis dans le social»
Nous œuvrons dans le social. Actuellement, nous sommes dans un projet dénommé «Aréna Blood Sport et Santé». Il y a des milliers de personnes qui meurent, à cause du manque de sang. On est en train de travailler avec le Ministère de la Santé et de l’Action sociale et on prépare de grandes journées de don de sang, pour sauver des vies. On a un site www.arenabloodss.com. Tous ceux qui voudront faire un don de sang, peuvent le consulter.
Papa Djibril GAYE Stagiaire Actusen.com