C’est à croire qu’Ousmane Sonko a une dent contre les franges de l’opposition qui ont répondu au dialogue national ouvert hier, au Palais de la République. En conférence de presse, ce mercredi, le leader du Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) ne s’est pas fait prié pour sermonner ses camarades de l’opposition et à faire cette précision de taille.
«Après les élections, il n’y a que deux camps politiques. Ceux qui gouvernent et ceux qui s’opposent. J’ai bien dit deux camps politiques. Après, il y a la société civile, après il y a le citoyen. On ne peut pas avoir de camp hybride. Il faut que ce soit très clair. On s’oppose ou on est avec Macky Sall», campe-t-il le débat.
En effet, pour le «Patriote», répondra à l’appel au dialogue lancé par le Président Macky Sall est un «reniement de la position communément exprimée de refus de légitimation de son mandat, au lendemain d’élection».
Répondra à l’appel au dialogue de Macky est une décision d’intégrer son gouvernement délégué à la Commission dirigée par Famara Ibrahima Sagna
C’est aussi à ses yeux, «une décision d’intégrer son gouvernement délégué à la Commission dirigée par Famara Ibrahima Sagna. C’est se tromper et essayer de tromper le peuple».
Ousmane Sonko se dit ainsi convaincu que les seuls concertations imaginables entre le pouvoir et l’opposition sont d’ordre technique et portent sur des questions politiques et institutionnelles. Pas plus !
«Ces prérogatives constitutionnelles ne concernent pas le processus électoral ni la question de nos Institutions. Ça transcende sa gouvernance (la gouvernance de Macky : Ndlr), ça appartient à tout le peuple sénégalais. Et c’est les seuls questions qui peuvent faire l’objet de discussion, pas de dialogue. Ça doit faire l’objet de concertation et c’est exigé par le calendrier républicain», relève le leader du Pastef.
Actusen.sn