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100 premiers jours à la tête du pays : Alioune Tine liste les bons et mauvais points  

Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a bouclé 100 jours à la tête du pays. Le président d’Africa Jom center, Alioune Tine l’assimile à «100 Jours de Rupture, dans un calme olympien, de lucidité sereine et d’une humble autorité qui s’affirme sans faiblesse». Pour l’acteur de la société civile, Bassirou Diomaye Faye  est un Président régulateur efficace et discret, son rôle dans le conflit qui oppose les députés à Ousmane Sonko, sur le Règlement intérieur de l’Assemblée Nationale a été réglé sans bruits, ni trompette, en parlant au Président de l’Assemblée nationale. Abordant la révision des contrats miniers, Alioune Tine estime que c’est expliquée de façon rationnelle, pour tirer le meilleur parti pour le pays.
«C’est le bon sens le plus élémentaire. Ailleurs, des leaders sont allés plus loin avec la nationalisation des ressources, et ça n’a pas entraîné  la fin du monde. Il est donc possible de réviser les contrats miniers ou autres sans difficultés par le dialogue et sans stress. La rupture avec le passé, c’est ça aussi», souligne M. Tine. Concernant l’impôt, le président d’Africa Jom Center constate un procédé assez brutal du nouveau régime. «Les impôts, ah ! les impôts et les Avis à tiers détenteurs , en ce moment ça fait grand bruit, ça fait peur et ça inquiète au-delà des entreprises de presse. Ici, la rupture, elle est brutale. Le PR BDF , tout en invoquant la loi, et les principes élémentaires qui incombent à tous, reste inflexible, il faut payer l’impôt», explique Alioune Tine.
Ainsi, il  plaide pour le dialogue et la flexibilité sur cette question. «S’il s’agit de pédagogie, je peux assurer au Président que la leçon est sue. Bien sue même. Beaucoup de patrons touchés m’ont parlé, pas seulement les entreprises de presse. Il y a de l’angoisse, de la peur et du stress qui gagnent du terrain. Il faut les recevoir, les écouter, les rassurer et leur proposer des moratoires », suggère Alioune Tine. Pour ce qui est de la diplomatie, il estime  tout bon. Selon lui, la nomination du professeur Abdoulaye Bathily, qui cumule un parcours politique, académique et diplomatique comme Envoyé Spécial est vraiment bien inspirée. Concernant l’emploi des jeunes, Alioune pense qu’il faut créer un environnement plus propice à la création d’emplois par le secteur privé. À ses yeux, le  secteur privé national doit être rassuré, doit être soutenu car il n’y a pas de révolution nationale sans l’émancipation du secteur privé national détenteur d’une partie significative des ressources nationales.
Commentant toujours les 100 premiers jours, Alioune Tine parle d’un résident qui démissionne de son parti, qui reconnaît la forte légitimité et le leadership de son charismatique PM Ousmane Sonko, un PM débordant d’énergie, fin politicien espiègle et provocateur, à souhait. «Travailleur boulimique et infatigable, qui jouit de sa confiance totale, de sa profonde amitié et de son admiration sans faille. En retour, Sonko loyal, reconnaît son autorité. Il faut rappeler ici, les mots de Mamadou Dia après la prison, j’avais une admiration irrationnelle pour Senghor, j’étais son bayfal, je suis incapable de haine contre Senghor. Dia était un homme de Dieu, un humaniste profond. Une leçon à méditer dans notre long parcours politique», qualifie-t-il.
Adja Khoudia THIAM DIENG(Actusen.sn)

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