Le régime de Macky Sall bascule dans la violence et la dictature. Il utilise la force aveugle pour anéantir des adversaires politiques ou pour faire taire des fonctionnaires engagés à faire correctement et consciencieusement leur travail. Les droits et les libertés des citoyens garantis par la Constitution sont violés tous les jours. Décidément, l’intimidation reste la seule réponse que le régime actuel compte opposer aux dignes patriotes qui ont le courage de mettre à nue la gouvernance scandaleuse et vicieuse que Macky Sall s’évertue à consolider depuis qu’il est au pouvoir.
C’est pourquoi, il a décidé en violation flagrante des textes qui régissent l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) de mettre fin aux fonctions de Madame Nafi Ngom Keita, alors que son mandat doit expirer en mars 2017. Il a décidé de suspendre en toute illégalité l’inspecteur des Impôts et Domaines Ousmane Sonko, le président du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), alors qu’aucun texte n’interdit à un fonctionnaire de faire de la politique. Nous sommes devant une série de forfaitures graves qui interpellent la conscience de tout sénégalais épris de justice.
Le gouvernement doit s’en prendre aux institutions incriminées par les enquêtes de l’Ofnac, aux personnalités impliquées dans des faits graves de corruption au lieu de s’acharner sur Madame Nafi Ngom Keita et Ousmane Sonko. Mais ce gouvernement n’a pas d’arguments. Il a tourné le dos au peuple depuis fort longtemps.
Il joue à se faire peur. La gouvernance sobre et vertueuse tant proclamé à viré à la gouvernance vicieuse et scandaleuse. La patrie avant le parti est devenu le parti, puis les Alliés avant la patrie. Les engagements de Macky Sall devant le peuple se sont transformés en fumée. Le peuple du changement est en deuil. Macky Sall lui oppose sa violence aveugle. C’est peine perdue, les patriotes résisteront.
Nous assistons à une gouvernance sobre et vertueuse dans les déclarations, mais toujours sombre et nébuleuse dans les faits. Entre les discours de bonnes intentions et les actes concrets, la distance est assimilable à ce qui sépare l’hémisphère sud de l’hémisphère nord. La corruption gangrène tout le système de Macky Sall.
Le régime est pourri jusqu’à la tête. Il n’y a plus rien à attendre de lui. Le président de la république aimait à nous rappeler que l’OFNAC a pour mission de traquer les voleurs et les détourneurs de deniers publics de son régime afin de les livrer à la justice. Il s’était engagé à ne protéger personne y compris ceux de son camp.
Aujourd’hui les délinquants politiques et financiers du régime actuel sont protégés, alors qu’ils devaient croupir en prison. La seule faute de Mme Nafi Ngom Keita a été de mettre à nue les magouilles, le népotisme et le clientélisme qui caractérisent la gouvernance de l’Alliance pour la République (APR). Le Sénégal est infesté de délinquants politiques et financiers qui ont mis à genou l’économie nationale. Les faits sont graves et inquiétants. L’affaire PETROTIM dans laquelle le frère du président, Aliou Sall, est accusé d’avoir bénéficié d’un contrat pétrolier juteux, est un scandale qui doit indigner tous les patriotes de notre pays.
Le Sénégal est de nouveau en danger. L’Etat de Droit cède la place à un Etat hors-la loi qui viole ses propres lois pour satisfaire les intérêts du prince. Une dictature debout se met dangereusement en place. Les marches sont systématiquement interdites et réprimées depuis l’arrivée au pouvoir de Macky Sall.
L’interdiction du meeting de l’Union départementale des socialistes de Dakar, la semaine dernière, est la preuve que nous sommes envahis par une dictature inattendue et stupide exercée par des hommes acquis définitivement à la cause de la mal gouvernance, prêts à museler les institutions républicaines afin de garder des positions personnelles et claniques. La violence du régime actuel, contre ses adversaires politiques et contre tous ceux qui s’insurgent contre sa méthode de gouvernance, est inquiétante et menace notre démocratie.
La Jeunesse pour la Démocratie et le Socialisme (JDS) demande à Macy Sall de revenir à la raison avant qu’il ne soit trop tard. Rien ne peut arrêter le mouvement de notre peuple vers le changement. Elle demande aux Alliés du président, réunis dans Benno Bok Yakaar d’avoir le courage de lui dire la vérité, de lui rappeler ses engagements pris devant le peuple, sa signature de la Charte de la bonne gouvernance des Assises nationales. Malheureusement, les Alliés sont plus préoccupés à se tailler des privilèges, à se battre pour occuper des places qu’à défendre les intérêts du peuple.
La Jeunesse pour la Démocratie et le Socialisme (JDS) demande l’annulation du décret du président mettant fin aux fonctions de Madame Nafi Ngom Keita. Le mandat de la présidente de l’OFNAC expire à la fin du mois de mars 2017. La JDS exige à ce que l’inspecteur Ousmane Sonko soit immédiatement rétabli dans ses droits. Car, sa suspension est une mesure arbitraire. La JDS exige à ce la manifestation de l’Union départementale des socialistes de Dakar prévue le samedi prochain soit autorisée et encadrée, conformément à la lettre et à l’esprit de notre charte fondamentale.
Les patriotes de tout bord doivent se mobiliser pour défendre le pays qui vit sous une dictature stupide. La Jeunesse pour la Démocratie et le Socialisme (JDS) appelle à la mise en place d’une nouvelle plate-forme politique large et profonde qui va au-delà des partis politiques pour préparer un projet politique alternatif afin de mettre fin à la gouvernance scandaleuse et vicieuse de l’actuel régime.
La plate-forme pourra rassembler toutes les forces qui œuvrent pour le changement, pour une alternative radicale. La JDS donne rendez-vous au peuple dans les prochains jours pour décliner la démarche et le contenu de la plate-forme. La dictature debout de Macky Sall ne passera pas ! Le peuple fera face pour défendre sa république et sa démocratie.
Fait à Dakar, le 28 juillet 2016
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