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Donald Trump, affaibli, mais attendu pour son discours sur l’état de l’Union

Le président américain doit prononcer ce mardi 5 février son discours sur l’état de l’Union devant le Congrès. Un exercice incontournable de la vie politique aux Etats Unis. Initialement prévue le 29 janvier, l’intervention de Donald Trump avait été reportée par Nancy Pelosi en raison de la paralysie partielle de l’administration fédérale.  La Maison Blanche et la nouvelle majorité démocrate de la chambre sont à couteaux tirés, notamment au sujet de la construction d’un mur à la frontière que l’opposition refuse de financer. Mais le président souhaite profiter de ce discours pour lancer un appel à l’unité.

Un plaidoyer en faveur du compromis, du rassemblement et même de la courtoisie:  c’est ainsi que l’entourage de Donald Trump présente sa prestation à venir, ce mardi 5 février, rapporte notre correspondante à Washington, Anne Corpet. Une approche qui tranche avec la nature combative du président et avec ses saillies régulières. « Ensemble nous pouvons combler toutes nos divisions et soigner nos vieilles blessures », devrait ainsi déclarer le président, confronté à l’opposition de la Chambre des représentants désormais démocrate, mais aussi à une grogne croissante au sein de son propre parti : plusieurs élus républicains ne cachent pas leurs désaccords avec la Maison Blanche, sur le retrait des troupes de Syrieou encore sur la menace de contourner le Congrès pour obtenir la construction d’un mur à la frontière.

Donald Trump va évoquer des sujets consensuels comme la baisse du prix des médicaments ou la construction d’infrastructures mais aussi bien sûr parler de l’immigration, son sujet de prédilection. Il va dresser le bilan de son action, vanter l’accord commercial obtenu avec le Canada et le Mexique et promettre un dénouement positif de ses négociations avec la Chine. Sur le plan international, Donald Trump devrait évoquer la situation au Venezuela, parler de sa prochaine rencontre avec le dirigeant nord coréen et plaider pour un désengagement dans les conflits où les Etats-Unis sont impliqués.

■ Face à Donald Trump, Stacey Abrams 

La candidate démocrate au poste de gouverneur Stacey Abrams s’adressant à ses partisans, après le scrutin des élections de mi-mandat, le 7 novembre, à Atlanta.REUTERS/Lawrence Bryant

Stacey Abrams, ancienne élue de l’Etat de Géorgie, franchira ce mardi une nouvelle étape dans sa vie politique. Les démocrates l’ont choisie pour répondre au discours sur l’Etat de l’Union de Donald Trump, la présentation annuelle par la président en place, du programme pour l’année en cours, devant le Congrès. Et en tant que femme afro-américaine, Stacey Abrams est une représentante idéale pour l’opposition démocrate. C’est aussi une oratrice au talent reconnu, qui défend ses idéaux depuis plus 25 ans.

On est en 1993. Stacey Abrams a 20 ans. Elle s’exprime devant plus d’un million d’Américains venus défendre à Washington les droits de la communauté LGBT : « Je suis venue vous parler en tant que jeune, en tant que femme, en tant que jeune femme noire ». Forte de ses idéaux et de ses talents d’oratrice, elle gravit les échelons politiques jusqu’à prendre la tête de la minorité démocrate de l’Etat de Géorgie.

L’année dernière, elle a tenté de devenir la première gouverneure noire des Etats-Unis. Mais cette défaite n’a en rien entamé sa détermination.« Je vais être claire : le combat n’est pas fini. Parce qu’autrement, cela signifierait reconnaître que l’action menée en ce moment est juste, bonne ou appropriée. En tant que femme de conscience et de foi, je ne peux pas l’admettre »

Si elle n’a plus de mandat, Stacey Abrams reste très engagée. Après avoir dénoncé à maintes reprises,  des irrégularités pendant la campagne des élections de mi-mandat, elle a créé une association pour promouvoir une réforme électorale.

Même Donald Trump reconnaît en Stacey Abrams un adversaire de taille. Sur Twitter, le président lui a prédit un «avenir politique formidable».

Rfi

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