Répondant à Idrissa Seck, Talla Sylla, le maire de Thiès, énonçait une vérité à la profondeur insoupçonnée : « les gens peuvent garder intactes leurs convictions et leur capacité d’indignation, mais changer de mode de restitution de leurs convictions pour les coller aux réalités de notre pays. Il s’agit de vivre ensemble et en sérénité. »
Idrissa Sec a tout à gagner en écoutant et en appliquant, à la lettre, les conseils gratuits de son jeune Maire. Car, voilà un monsieur qui n’arrive jamais à tirer les leçons de ses multiples échecs.Ce qui reviendrait, pour un bon manager, avisé et sincère, à évaluer ses résultats à la lumière de ses actions et à impulser des mesures d’amélioration.
Mais,comme Idy n’écoute que Idy, monsieur Sec préfère ignorer la démarche du manager avisé et sincère, sans doute trop lourde pour ses frêles épaules, pour faire sienne cette sagesse populaire, peu adaptée à la posture d’un aspirant homme d’Etat, et selon laquelle « ku woddoo lamin, boo noppé, rafflé » ! Maxime qui signifie, en substance, que celui qui se nourrit de la parole considère le silence comme une misère !
En effet, à chaque fois que Monsieur Idrissa Seck s’est trouvé face à des difficultés, il s’est réfugié derrière la parole et s’est mis à seriner, de manière presque pathologique, non des critiques, mais des cris, non des idées, mais plutôt des jugements de valeurs, non des projets, mais des petitesses qui frisent l’insulte.
Nul besoin de revenir sur ses propos orduriers et scatologique destinés à Abdoulaye Wade. Nulle nécessité de rappeler les mots fous qu’il destine au Président Macky Sall.
Paradoxalement, la constance de la parole scatologique n’a de pendant, chez Idrissa Sec, que la perpétuation de l’échec. Echec aux présidentielles de 2007 et de 2012, échec aux différentes législatives ; échec au référendum et échec à la Mairie de Thiès avec un Talla Sylla préférant jurer fidélité aux thiessois plutôt qu’à un intermittent du spectacle.
Une approche factuelle, réfléchie et méthodique devrait inciter Idrissa Seck à changer sa démarche pour enfin espérer autre chose que ces échecs qui ne cessent de s’amonceler sur son chemin depuis 2004.
Mais Idrissa est incapable de changer. Il a choisi de rester lui-même : un homme au parcours sec et parsemé d’échecs, incapable de propositions fécondantes et toujours apte à l’injure stérile et sans aucune valeur ajoutée.
Appelons alors par le prénom qu’il s’est choisi : Idrissa Echecs Sec !
Mamadou Thiam