Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) se prononce sur l’affaire de la fille du vice-président de l’ONG Jamra. Le Cored dit constater dans le cadre du traitement de cette affaire, que les médias sont allés jusqu’à évoquer la publication des résultats des tests gynécologiques de ladite fille. Et dans d’autres cas concernant des enfants mineurs impliqués dans des affaires de pédophilie, leurs images ont été publiées telles que sans aucun filtre. Or, selon le tribunal des pairs, «il s’agit là d’une atteinte grave et manifeste à la vie privée et à la dignité de ces personne».
Le CORED appelle les médias à l’exercice d’un journalisme responsable, c’est-à-dire pratiqué dans le cadre du respect des règles éthiques et déontologiques, loin des clichés de la presse à scandale qui cherche à s’immiscer dans la vie privée des gens. «La vie privée couvre l’intégrité physique et psychologique d’une personne ainsi que de multiples aspects de son identité, son droit à l’image, sa réputation, les informations relatives à sa situation médicale, à l’adresse de son domicile, à sa paternité, à ses activités sexuelles, etc. En toutes circonstances, les images des mineurs doivent obligatoirement être floutées», indique-t-il dans un communiqué.
«La diffusion de ces informations est contraire à l’éthique journalistique sauf si elles ont un intérêt public», fait savoir le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED) dans les médias. Il rappelle par ailleurs aux journalistes que le respect de la vie privée, est un aspect fondamental dans l’exercice du journalisme.
Actusen.sn