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Reprise des enseignements le 2 juin : la Cosydep dit oui, mais…

« Face à la rupture brutale de la continuité des enseignements entraînant la remise en cause du calendrier scolaire, le dénouement de l’année scolaire se complique ». Telle est la conviction de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) qui a tenu, à travers un communiqué rendu public, à proposer un plan de reprise des cours. « Ce produit d’un long processus de réflexion a été ponctué de réunions en ligne avec les instances et les organisations membres. La Coalition a aussi mené des échanges avec des institutions et divers concitoyens vivant dans d’autres pays sous forme de benchmarking, mais aussi revisité quelques expériences au niveau national en matière de réponses aux crises du système éducatif », a expliqué la Cosydep.

D’abord, lit-on dans le document, il faut « sécuriser les établissements, en tant que patrimoine, en renforçant les services de gardiennage et en assurant le paiement des factures d’eau et d’électricité, nettoyer et désinfecter systématiquement tous les établissements en amont et chaque soir à partir de la reprise, mettre à disposition un fonds destiné à l’accompagnement du processus de reprise (thermo-flash, dispositifs de lavage des mains, produits d’hygiène, masques, création et/ou fonctionnalité de blocs sanitaires, guide de résilience, etc.), organiser rapidement le retour des enseignants à leur poste de travail et leur faire subir le test du Covid-19 ».

Ensuite, recommande la structure de l’éducation publique, il faut, « organiser le transport et le déplacement des élèves et enseignants vers leurs lieux d’études, en prenant en compte les gestes barrières, définir un plan de mouvement des apprenants (entrée à l’école, cour de récréation, taille de la classe avec 1 élève par table banc, sortie de l’école), définir un plan d’hygiène incluant le lavage régulier des mains, le respect de la distanciation sociale, le respect des gestes barrières, mettre à disposition un personnel d’accompagnement au niveau de chaque IEF (Assistants sociaux, psychologues conseillers, agent de santé, …) en impliquant les collectivités territoriales et les organisations communautaires et prévoir un dispositif opérationnel de prise en charge de toute urgence signalée ».

Enfin, il faudra, « assurer une prise en charge spécifique des enseignants et apprenants malades chroniques, diabétiques, hyper tendus, … qui ne doivent en aucun cas s’exposer devant cette crise, éviter d’enfermer tout le système dans un même cadre temporel en faisant de sorte que chaque académie s’organise pour prendre en compte ses spécificités, accompagner systématiquement les apprenants des classes intermédiaires, quel que soit le scénario retenu, garantir une préparation psychosociologique rassurante par des stratégies de communication (avant et pendant la reprise) en direction des parents, des élèves et de leurs enseignants en vue d’avoir leur adhésion au scénario retenu, s’assurer de l’adhésion et de l’engagement de tous les acteurs (OSC, syndicats, parents, apprenants, guides religieux, coutumiers et communautaires) au scénario retenu et vulgariser le plan de riposte du MEN ».

Seynabou FALL (Actusen.sn)

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