Peut-être que les habitants de « Ndoumbélane » ne s’en rendent pas compte, mais le nombre de morts, causé par le coronavirus, correspond à la taille d’une équipe de football. Mais ce qui est sûr, c’est que, si le pays devait disputer une compétition sportive, les victimes ne seraient pas sélectionnées.
Leurs âges ne leur permettent pas de courir comme Sadio Mané ou Kalidou Coulibaly sur les stades, en Angleterre ou en Italie.
La fragilité de leur santé les rend, aussi, vulnérables face à une maladie aussi lâche. La Covid-19 est loin d’être bête. Elle ne tue que des personnes âgées sur notre territoire.
Aux jeunes, Coronavirus fait croire qu’il n’est pas dangereux. Beaucoup d’entre eux ne prennent même pas les précautions nécessaires ou nient l’existence de la maladie. Parce que, même s’ils sont atteints, ils sentent rarement les symptômes ou ceux-ci n’apparaissent même pas, parfois. C’est ce que Diouf Sarr et ses hommes appellent les cas asymptomatiques.
Cette subtilité de la Covid-19 menace nos parents et grands-parents, car des jeunes mal avisés peuvent le choper, ailleurs, et l’emmener à la maison. Donc, même s’il est vrai que le combat est celui de tout monde, il faut que la jeunesse prenne conscience de la situation, pour protéger nos «bibliothèques», qui commencent à se faire brûler, à petit feu. Amadou Hampâté Bâ l’a dit : «en Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque».
Mame Saggar (Billet SourceA)