Depuis quelques mois, le Mali traverse une crise politique. En effet, le 30 Mai dernier, l’influent imam Mahmoud Dicko, des Partis d’opposition et un Mouvement de la société civile ont noué une alliance, pour réclamer la démission du président. Le Mouvement est né, pour dénoncer «l’impuissance du pouvoir face à l’insécurité, le marasme économique, les conditions de la tenue des législatives et la décision de la Cour constitutionnelle». Le pays a été secoué par des manifestations, dont la dernière a fait, au moins, 2 morts et plus de 70 blessés.
Pour trouver une solution à ce problème, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a mandaté cinq chefs d’Etat africains. Il s’agit de Nana Kufo Addo du Ghana, d’Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, de Mahamadou Issoufou du Niger, de Mouhamadou Buhari du Nigeria et de «Thiompal» de Ndoumbélane.
Mais la composition de cette équipe laisse croire que la mission de ces cinq majeurs est beaucoup plus proche d’un échec que d’une réussite. Car, parmi les envoyés spéciaux, certains font l’objet d’une contestation vive dans leurs propres pays. C’est le cas de «Mor Ndajee», de Buhari et d’Alassane Ouattara. Chez eux, ils sont accusés d’être à l’origine presque des mêmes maux que le peuple malien reproche à IBK. Bref, ils sont des médecins malades.
Mame Sagaar (Billet SourceA)
