La Cedeao a pris goût au pouvoir depuis son retentissant succès contre le dictateur, Yaya Jammeh. Nos vaillants chefs d’État, Thiompal en guide, avaient montré qu’ils pouvaient être les garants de la démocratie dans leurs pays respectifs. Mais beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Aujourd’hui, l’Institution sous régionale est confrontée à un dilemme. Doit-elle être toujours dans sa logique de vouloir appliquer, à la lettre, la doctrine dont le mérite est tant chanté ou bien se dire qu’un juge doit faire toujours preuve d’équité?
Un président, dont le magistère a été entaché par des irrégularités lors des élections des élus du peuple et par un enlèvement d’un opposant politique, peut-il faire le poids face à une armée salutaire? En tout cas, le peuple de Soundiata a déjà tranché. Il semble bien se complaire dans cette situation.
Malgré le communiqué de la junte tant décriée par nos présidents, les Maliens restent toujours calmes, conscients de leur force. Mais ont-ils le choix ? Les ex-potes d’IBK au sein de la Cedeao veulent leur imposer un bras de fer. Cela veut tout simplement dire qu’ils sont obligés de les suivre s’ils ne veulent pas qu’on leur coupe les vivres.
Maam Sagar (Billet SourceA)