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Rentrée scolaire 2020-2021 : la Cosydep dénonce un favoritisme au détriment des groupes démunis

L’année scolaire 2020-2021 a démarré il y a une semaine. La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a donc jugé nécessaire d’évaluer le déroulement de cette rentrée. « Comme à l’accoutumée, la rentrée scolaire s’est passée avec son relent d’angoisse pour certains et d’espoir pour d’autres. En effet, les élèves ont repris le chemin de l’école dans un contexte particulier qui pose de nouveaux défis », constate la Cosydep, dans un communiqué transmis à ‘’Source A’’.

La Cosydep estime que même si les autorités, notamment, celles de l’éducation ont mis en place un cadre de dialogue qui a apporté quelques réponses aux attentes des acteurs, il reste encore d’autres besoins pressants à satisfaire. Car, selon la coalition, les débat sur lesquels se focalisent les autorités éducatives à chaque rentrée, en l’occurrence ceux du Groupe Scolaire Yavuz Selim (2018-2019), Institution Ste Jeanne D’Arc (2019-2020) et frais de scolarité dans l’enseignement privé (2020-2021) ne concernent en rien les élèves de modeste condition de vie. « La Cosydep constate avec regret que la cristallisation du débat sur ces questions ne prend en compte que les intérêts d’une minorité ; la majorité des populations surtout celles qui sont les plus vulnérables faisant beaucoup moins l’objet de préoccupation », regrette-t-elle.

Pour la Cosydep, « le débat qui vaille devrait porter sur comment rendre le système éducatif plus inclusif, plus résilient et apte à prendre en charge les besoins des démunis ».

Dans cette perspective, elle a donné plusieurs solutions pour éradiquer ces maux et parmi lesquels on peut retenir : « l’orientation du débat sur l’effectivité du droit à l’éducation pour tous par une meilleure prise en charge des demandes des marginalisés dont on entend peu la voix, la recherche de réponses inclusives, complètes et adéquates aux besoins des vulnérables plus éprouvés par les effets du Coronavirus ».

La Cosydep propose également la disponibilité des budgets et moyens de fonctionnement des écoles publiques et la mise en œuvre efficace des accords avec les enseignants pour une année stable au grand bénéfice des apprenants, notamment ceux qui ont très peu de possibilités d’apprentissage.

Pour la Cosydep, il faut aussi, un changement radical de paradigme en opérant les ruptures nécessaires en vue de garantir une éducation inclusive de qualité à tous les enfants du Sénégal sans préjudice de leur milieu, de leurs caractéristiques économiques et socioculturelles.

Pour terminer, la Cosydep rappelle que l’Etat est attendu dans l’apport de solutions concrètes et complètes à cette situation. Autrement, prévient-elle, le nombre d’enfants non scolarisés deviendra plus important, les déperditions scolaires plus massives, la qualité une affaire exclusive des privilégiés, les inégalités plus marquées. L’Etat doit rester une sphère de réconciliation des intérêts particuliers et de sécurisation des intérêts collectifs, en sa qualité de garant des équilibres, de la justice sociale et de l’équité.

Adja Khoudia Thiam (Stagiaire)

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