Le Tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, hier, Mor Ndaw et Ibrahima Touré, reconnus coupables du chef d’offre ou de cession de chanvre indien, à 2 ans de prison ferme. En sus de cette peine de 2 ans, ils écopent d’une amende de 100.000 F Cfa, chacun.
Les faits qui ont valu aux sieurs Mor Diaw et Ibrahima Touré ces peines d’emprisonnement de 2 ans se sont passés le mardi dernier vers les coups de 20 heures. Ayant eu écho d’un réseau de trafic de chanvre indien, les flics ont fait une descente cette soirée-là à Yoff. Ils se sont rendus d’abord chez I. Touré. Arrivée sur les lieux, la police a fait savoir la raison de sa présence. Conscient de son forfait, Ibrahima s’est réfugié dans les toilettes et a refusé d’ouvrir la porte. Après avoir effectué une fouille dans sa chambre, 56 cornets de chanvre indien ont été trouvés et par devers lui, 2 cornets qui pesaient chacun 125g. Sur la terrasse de sa maison, les flics ont trouvé ses amis en train de fumer de l’herbe verte. Lors de l’interrogatoire de la police, il a affirmé que c’est le nommé Mor Ndaw qui lui a procuré la drogue. C’est ainsi que la police a décidé de faire un tour chez ce dernier. Mécanicien de profession, Mor Ndaw habite à Apecsy 2. Au moment où la police l’a appréhendé, il était en compagnie du nommé Jacques qui l’a déposé à bord d’un scooter.
Mor Ndaw : «je ne connais Ibrahima Touré ni d’Adam, ni d’Eve»
Devant le prétoire, Mor Ndaw a battu en brèche les allégations de la police. Toutes les informations qui figurent sur le Pv ont été démenties par le mis en cause, excepté sa situation matrimoniale et ses numéros de téléphone. « Je suis descendu d’un scooter et j’ai croisé les policiers. À cet instant, je revenais du boulot d’où ma tenue tachetée d’huile. Ils m’ont dit que je détenais du chanvre indien, ce que j’ai nié. L’un d’eux m’a giflé. Ils m’ont fouillé et ont trouvé sur moi 1200 francs et mon téléphone. Une fois à la police, ils m’ont malmené jusqu’à ce que je m’évanouisse. A mon réveil, ils ont continué à me menacer », déclare-t-il au tribunal. Aussi, il a déclaré ne connaître son co-prévenu, Ibrahima Touré, ni d’Adam, ni d’Eve.
Ibrahima Touré : «les flics ont trouvé avec moi un cornet de 2500 francs. Je l’achète pour le consommer, mais je n’ai jamais vendu du chanvre indien»
Ibrahima Touré, quant à lui, a reconnu que la police a trouvé chez lui de la drogue. Le quinquagénaire, édenté, a soutenu que la drogue qu’il détenait était destinée à sa consommation personnelle. «Les flics ont trouvé avec moi un cornet de 2500 francs. Je l’achète pour le consommer mais je n’ai jamais vendu du chanvre indien », fait-il savoir. Toutefois, il reconnaît qu’il a des amis qui fréquentent son domicile pour fumer le produit prohibé.
Dans sa plaidoirie, l’avocat qui assurait la défense de Ibrahima Touré a confondu M. Diaw. À l’en croire, ce dernier ne dit pas toute la vérité. Pour blanchir son client, il estime que la quantité de drogue trouvée chez Ibrahima n’était pas importante. Mieux, il demande la disqualification des faits en détention en vue d’usage.
Le Ministère public, lui, a demandé que la loi soit appliquée. Finalement, le juge a condamné les deux prévenus à 2 ans de prison ferme avec une amende de 100.000francs chacun. Il a également ordonné la confiscation de la drogue saisie aux fins de destruction.
Adja Khoudia Thiam, Stagiaire (Actusen.sn)