L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes a tenté de rétablir la vérité, à travers un communiqué parvenu à la Rédaction, suite à ses récentes actions de recouvrement des redevances de fréquences auprès des éditeurs de contenus audiovisuels. Cette structure qui se dit investie d’une mission de service public rappelle les dispositions juridiques en vigueur, en la matière.
«La fourniture de services audiovisuels hertziens, nécessite de la part des radiodiffuseurs, l’exploitation de fréquences dont l’utilisation est autorisée par l’Artp. Cette autorisation est assortie d’une obligation de paiement, par le titulaire, des droits et redevances fixés par l’arrêté conjoint n°25982 du 18 novembre 2019. Malheureusement, malgré la rigueur des textes, lesdits acteurs ne s’acquittent pas correctement et régulièrement de cette obligation de paiement», explique le document signé par le Directeur général Amadou Ly.
L’Artp se dit déterminé à appliquer la réglementation pour que les acteurs ayant reçu des autorisations de services audiovisuels hertziens puissent s’acquitter d’un paiement. «En tant qu’organe chargé d’appliquer la règlementation en vigueur, il échoit naturellement à l’Artp, le devoir de parachever le recouvrement desdites redevances dont le processus a démarré depuis longtemps avec des actions graduelles, conformément à la réglementation en vigueur (Mises en demeures, commandements de payer, injonctions de payer)», lit-on dans le document.
Elle invoque l’article 27 du décret n° 2014-1472 du 12 novembre 2014 portant régime financier et comptable des établissements publics, agences et autres structures administratives similaires ou assimilées. Selon elle, ces actions relèvent moins des prérogatives du Directeur général de l’Artp que des attributions de l’Agent comptable de l’institution qui a eu à servir lesdits actes, à tous les éditeurs de contenus audiovisuels y compris l’organe public, dans une démarche processuelle.
Déterminée à rétablir la vérité, l’Artp précise «qu’à la fin des exercices budgétaires, les comptables initient, conformément à un usage communément partagé, des actions d’apurement permettant de mettre à jour, la situation financière des entités publiques ou privées dont ils relèvent». Mais regrette-t-elle, «les acteurs concernés n’ont pas adopté les mêmes comportements en cela que certains ont préféré ouvrir des négociations avec l’Artp, d’autres, avec des relents politiques, ont opté pour la défensive en travestissant ainsi la véritable portée des dispositions juridiques ci-dessus rappelées et en essayant de donner aux actes posés par le régulateur, une coloration partisane».
Face à cette situation, l’Artp, «met en garde, les personnes qui lui prêtent des intentions scélérates». Elle annonce «qu’elle n’hésitera pas à user des moyens de droit à sa disposition, pour que les propos diffamatoires récemment prononcés à son endroit, soient sanctionnés à la mesure de leur gravité».
Actusen.sn