La recrudescence des cas de décès notés ces derniers jours est due à la montée en puissance des cas de contaminations et des cas graves. C’est du moins la conviction du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. «Le grand problème occasionnant l’augmentation des décès et de celle des cas graves peut s’analyser à deux niveaux : d’abord au niveau du nombre de cas positifs, il y a une corrélation parfaite entre le nombre de cas, le nombre de décès et celui des cas graves. Si le nombre de cas augmente de cette manière exponentielle, il faut s’attendre à ce que le nombre de cas graves augmentent aussi. Il faut également, de manière corrélative, s’attendre à ce que le nombre de décès augmente aussi», a expliqué le ministre.
Mais, ajoute-t-il, «là où il faut donc être absolument vigilant c’est dans la précocité de la prise en charge. Très souvent beaucoup de patients restent à domicile pour des raisons, peut-être de stigmatisation ou de déni, et arrivent dans les structures sanitaires à la dernière minute. Et beaucoup de patients qu’on perd, ce sont ceux-là qui arrivent à la dernière minute, pendant que véritablement nous avons des difficultés à faire des choses».
L’édile de Yoff a saisi l’occasion pour «lancer un appel à l’endroit des populations pour qu’elles ‘puissent lutter contre la stigmatisation et le déni et demander à ce que les personnes qui sont malades dans les domiciles ne se cachent pas et se présentent au niveau des structures de santé le plus tôt possible». Cela, dit-il, «nous donnera les meilleures chances de les sauver. Et je suis persuadé que si la communication est amplifiée à ce niveau, notre riposte sera encore plus forte».
Mansour SYLLA (Actusen.sn)